Alors que les ministres ont pris la main sur les discussions de Copenhague, les négociations patinent toujours et encore à Copenhague. Les États-Unis bloquent les discussions et vident de leur contenu les textes qui sont sur la table. Les citoyens sont exaspérés et Greenpeace condamne l’attitude du pays le plus riche du monde, le premier pollueur historique. Les Etats-Unis font tout pour durcir les obligations des pays en développement, tout en se soustrayant eux-mêmes à toute contrainte.


Les Etats-Unis font tout pour durcir les obligations des pays en développement, tout en se soustrayant eux-mêmes à toute contrainte. ©Greenpeace/Aslund

Les négociateurs de Barack Obama vident les
textes de tout objectif chiffré, mettent tout entre crochets, etc.
Ils ressortent les ficelles utilisées par leurs prédécesseurs sous
la houlette de George W. Bush. C’est inacceptable! Les États-Unis
prennent en otage ces négociations et l’Europe fait le dos rond.
Les négociateurs et les ministres semblent avoir laissé chez eux
leur volonté politique. Espérons qu’il n’en sera pas de même des
chefs d’État et que ceux-ci viennent à Copenhague avec des
engagements ambitieux dans leurs bagages.

Leur arrivée coïncide avec l’exclusion des observateurs
indépendants. Dès demain jeudi, les délégations des ONG seront
réduites à peau de chagrin. Ce matin, les représentants des Amis de
la Terre et d’Avaaz n’ont pas été autorisés à entrer dans le centre
de conférences. Il s’agit d’une mesure de rétorsion suite à une
interpellation pacifiste organisée par ces deux associations envers
la délégation européenne. Greenpeace, WWF et le Réseau Action
Climat international ont officiellement demandé à la présidence
danoise et au secrétariat des Nations unies d’autoriser les Amis de
la Terre et Avaaz à entrer dans le Bella Center.

Le centre de conférences s’est transformé en camp retranché et
la conférence de Copenhague prend des allures de G8. Greenpeace
fait pression sur les négociations à l’intérieur mais aussi à
l’extérieur du Bella Center. Greenpeace est une organisation de
défense de l’environnement pacifiste et non-violente. Elle appelle
les manifestants au calme mais aussi les négociateurs à entendre
l’exaspération des pays africains, des États insulaires du
Pacifique, des représentants des ONG, des citoyens qui tous
réclament un accord équitable, ambitieux et juridiquement
contraignant, qui permette de sauver le climat et de maintenir la
hausse des températures sous la barre des 2°C.

Pour avoir une chance d’obtenir cet accord, les États-Unis et
l’Europe doivent enfin afficher des objectifs contraignants et
ambitieux de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre
et mettre sur la table l’argent nécessaire à la lutte contre les
changements climatiques. Greenpeace va tout mettre en œuvre pour
faire avancer les choses dans ce sens. D’ici demain soir, l’Union
européenne doit annoncer qu’elle s’engage unilatéralement et sans
condition à réduire des émissions d’au moins 30% d’ici à 2020.