Quel Pays Va Faire Preuve d’un Réel Leadership à Cancun?

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Feature Story - décembre 2, 2010
Greenpeace a défié les Gouvernements réunis à Cancun pour les négociations sur le climat à créer une dynamique forte pour l'aboutissement d'un accord.

Pour Wendel Trio, Directeur de Greenpeace Internationale en charge de la Politique -Climat, il ya  quelques décisions positives et indispensables que les gouvernements pourraient prendre à Cancun, mais une des plus grandes questions est centrée autour de ce que les gouvernements devraient faire au sujet des USA. 

"Le monde devrait-il continuer à attendre les États-Unis - ou  bien les gouvernements devraient intervenir et assumer le leadership dont nous avons besoin pour arrêter le changement climatique, par la construction d'un régime international fort -? Peu importe comment et quand les États-Unis y participeront" a t-il souligné.

L'argument selon lequel les États-Unis, en tant que gros pollueur doit faire partie d'un accord global, ressemble de plus en plus à une excuse pour  l'inaction de la part des autres gouvernements, tels que l'UE et la Chine.

Pourtant, les pays comme la Chine sont parfaitement positionnés pour jouer un rôle de leadership ici - un rôle  qui fait cruellement défaut aux pays développés. L'Union Européenne qui est déjà  sur le point d'atteindre son objectif climatique pourrait facilement dépasser les 30% des réductions des émissions d'ici 2020.

«Il est donc temps pour l'Union Européenne de cesser de se cacher derrière les États-Unis et d’assumer le rôle de chef de file. De même, la Chine doit cesser de répondre aux tentatives américaines de le pousser à une lutte publique - une tactique qui est clairement conduite par les besoins de l'administration américaine visant à distraire l'attention du fait qu'elle a  très peu à apporter à la table ", a t-il renchérit.

Le président Obama a admis que la législation américaine n'est pas viable, qu’elle est confrontée à un Congrès acquis à l'argent de l'industrie du combustible fossile, et dans lequel de nombreux membres n'acceptent pas la science du climat, ni la nécessité d'agir.

"Cancun présente à la fois une opportunité et un choix pour les gouvernements. C'est une opportunité pour eux de caser la question des États-Unis pour le moment - et d’aller de l'avant pour récolter les  avantages du développement propre, en créant un futur qui soit à l'abri des ravages du changement climatique.
«S'ils attendent  les États-Unis, ils vont devoir accepter les conséquences économiques et sociales des impacts climatiques. Cancun est le lieu où les gouvernements ont besoin de retrouver leur élan dans une course vers l'avenir et si les États-Unis ne veulent pas adhérer, d'autres ont peut être besoin d’avancer. "


Cancun n’aboutira pas à un accord global, mais les gouvernements à Cancun ont l’obligation de prendre quelques décisions absolument cruciales dans des domaines clés comme les finances climatiques et les forêts - et de convenir d'un chemin clair vers la résolution de certaines questions plus difficiles.    

Les demandes de Greenpeace pour Cancun sont comprises dans cinq domaines clés.


Pour éviter un changement climatique dangereux, les gouvernements, en fin de compte, vont conclure un accord légalement contraignant qui prévoit d'importantes réductions des émissions dans les pays développés ainsi que des mesures considérables pour limiter les émissions dans les pays en développement. Le monde industrialisé doit également fournir de l’argent pour l'action climatique dans les pays pauvres.
Afin de réaliser ce projet et maintenir l'élan, les gouvernements doivent s'entendre sur un certain nombre de fondements et devrait, à Cancun :

  • Réitérer leur objectif  de maintenir la hausse des températures bien en dessous de 2 ° C, et sur ce chiffre à la lumière du fait que de 1,5 ° de hausse aura des répercussions dangereuses;
  • Reconnaître  que les engagements actuels de réduction des émissions ne nous permettront pas d'éviter un changement climatique dangereux – et être  d'accord sur un processus d'augmentation de ces engagements;
  • Installer un Fonds pour le Climat;
  • Consentir un plan du travail qui se prononce sur des sources innovatrices de financement du climat à long terme; 
  • Etablir un mécanisme pour réduire les émissions résultant du déboisement et s’assurer  que ce mécanisme protège à la fois la biodiversité et les droits des peuples autochtones.