Réaction de Greenpeace Afrique au jugement des attaques contre les communautés de Yalisika

Communiqué de presse - décembre 16, 2015
Kinshasa, le 16 Décembre 2015 –Cinq policiers et soldats impliqués dans les atrocités subies par les membres de la communauté qui protestaient contre une société d'exploitation forestière industrielle dans un village à Yalisika en 2011, mais de nombreuses personnes impliquées doivent encore être tenues responsables de leurs actes, selon Greenpeace Afrique

Les cinq personnes accusés de plusieurs chefs (meurtre, viols, tortures, etc.) ont été reconnues coupables par le tribunal de Mbandaka le lundi dernier et condamnées à des peines de deux à trois ans de prison pour deux chefs d’accusation, dont la torture. Ils étaient parmi les 60 policiers et militaires qui sont entrés dans le petit village de Bosanga, situé à Yalisika, dans la province de l'Equateur en mai 2011. De graves violations des droits humains ont eu lieu, y compris le viol, l'agression physique et  la torture.

A hand is placed on sawn wood in a Sodefor log park in the Democratic Republic of the Congo. More than 21 million hectares of rainforest are currently allocated to the logging industry.  Most of DRC’s timber is exported to Europe, with France and Belgium currently the largest importers.  Expansion of logging into remaining areas of intact forests in the DRC will destroy globally critical carbon reserves and impact biodiversity.  Beyond environmental impacts, logging in the region exacerbates poverty and leads to social conflicts. Logging is viewed by the World Bank and other donors as a way to alleviate poverty and promote economic development.

"Greenpeace se félicite de la condamnation des auteurs de ces attaques, toutefois nous sommes très surpris par les peines qui ne reflètent pas la gravité des violences et des crimes subis par la communauté », a déclaré Victorine Che Thoner, Chargée de la campagne Forêt de Greenpeace Afrique au bassin du Congo.

"Nous sommes également préoccupés par le fait que certains individus impliqués dans ces attaques et identifiés lors des enquêtes n’ont pas été introduits en justice et que la responsabilité de SIFORCO n’a pas été reconnue.". Ajoute victorine. ‘Malheureusement l’avocat des victimes ne peut faire appel que pour la partie liée à la réparation pour les victimes . »

Le tribunal n’a pas reconnu SIFORCO coupable même si il reconnait que les tortures ont eu lieu dans un camion de la société.

Les condamnations interviennent après de nombreux reports judiciaires et interruptions suite à des demandes de SIFORCO pendant plusieurs années. À ce jour, seulement 14 des 45 victimes auront droit à des réparations.

Les villageois protestaient contre la société qui n’avait pas honoré ses obligations sociales définies en 2005 et revues en 2009. L’entreprise était supposée mettre en place des infrastructures et des services au profit de la communauté en contrepartie de l’exploitation de leurs forêts. Face à l'opposition des communautés, SIFORCO a fait appel aux autorités locales et aux services de sécurité pour taire la manifestation.

«Ce procès prouve que l'exploitation forestière industrielle ne contribue pas au développement local en République Démocratique du Congo, mais plutôt génère des  conflits récurrents avec les communautés locales», a déclaré Che Thoner.

Yalisika est située dans la région de Bumba dans le Bassin du Congo, qui abrite la deuxième plus grande forêt tropicale du monde après l'Amazonie. La forêt est de plus en plus sous la menace des compagnies forestières industrielles, la majorité appartenant à des étrangers, qui pillent les ressources de la RDC en toute impunité.

 

 

 

Protégez la forêt du Congo ! Demandez au gouvernement l’annulation de l’arrêté 050

Contacts:

Victorine Che Thӧner, Chargée de la campagne Forêt au Bassin duCongo, Greenpeace Afrique, , +237 676621651/679218220

Najia Bounaim, Reponsable desCommunications, Greenpeace Afrique, ">, +90 531 836 86 35, +27 799 304 743

 

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