La pression monte contre les OGM alors que le Kenya célèbre la journée mondiale de l’alimentation

Communiqué de presse - octobre 15, 2015
Nakuru, le 15 octobre 2015 - Tous les chemins mènent à la magnifique région de Nakuru, dans la vallée du rift, à l’occasion de la journée mondiale de l’alimentation. Un rassemblement et un débat public y sont organisés pour discuter l’introduction des organismes génétiquement modifiés (OGM) au Kenya.

La coalition kenyane pour la biodiversité (KBioC), en partenariat avec Greenpeace Afrique, le réseau kenyan pour l’agriculture organique (KOAN) et l’institut pour la culture et l’écologie (ICE) se joignent au reste du monde pour célébrer le Droit à l’alimentation, et en même temps relever des points d’inquiétude à ce sujet. 

Un rassemblement est organisé le 16 octobre à partir de 10h à Kanu Street, pour une marche devant se terminer à Kenyatta Street. Il sera suivi par un débat public sur l’introduction des OGM à partir de 15h à l’hôtel Chester de Nakuru.

A travers ces actions, les organisations appellent au gouvernement kenyan à maintenir l’interdiction des OGM.

Nakuru, le grenier du Kenya, pourrait très facilement devenir le champ de bataille entre un système alimentaire défaillant et des citoyens désireux d’avoir accès à une alimentation saine et respectueuse de l’environnement.

Alors que les gouvernements africains, dont le Kenya, font face à de plus en plus de pressions pour adopter les OGM, les habitants de Nakuru résistent en déclarant un Nakuru sans OGM. 

 Selon Anne Maina, coordinatrice nationale pour la KBioC,  “Les OGM sont présentés comme étant la panacée pour assurer la sécurité alimentaire, mais la KBioC réfute ce propos et appelle les kenyans à exiger du gouvernement un investissement dans des modèles promouvant la souveraineté alimentaire et la libre utilisation des semences, comme l’agriculture organique, l’irrigation et la gestion des terres.”

Greenpeace Afrique, ses partenaires KBioC, KOAN, et l’ICE, ainsi que d’autres mouvements d’agriculteurs disent clairement “NON” aux OGM et “OUI” à l’agriculture écologique. L’agriculture écologique permet de produire de la nourriture qui soit bonne pour les humains et qui respecte la planète.

“La plupart des petits producteurs pratiquent déjà l’agriculture écologique. Ce modèle agricole met à profit les récentes découvertes scientifiques et les savoirs faire traditionnels de nos ancêtres “ ajoute Shanaaz Nel de Greenpeace Afrique.

Il y a de nombreux projets au Kenya qui mettent en lumière des solutions économiques et écologiquement viables. Selon Wanjiru Kamau, KOAN, “La nourriture ne doit pas être considérée comme un bien d’échange commercial, mais plutôt comme une partie essentielle de nos vies. Elle doit donc être produite dans le respect de notre environnement.”

Nous appelons le gouvernement kenyan, les bailleurs de fonds et les organisations philanthropiques à refuser la manipulation génétique, et à diriger les fonds vers des projets d’agriculture écologique, qui augmentent le revenu des agriculteurs, promeuvent la diversité, améliorent la résilience et la sécurité alimentaire, pour le bien-être des populations locales et des agriculteurs locaux.

 

Plus d’information sur la campagne de Greenpeace Afrique en faveur de la résilience et de la sécurité alimentaire ici.

Visionner les témoignages des agriculteurs décrivant leurs pratiques agricoles écologiques ici.

 

 Note aux éditeurs :

 • Nakuru a montré depuis 2014 son intention de se proclamer “sans OGM” et a introduit une motion en ce sens auprès du gouvernement local. 

 Contacts presse (anglophones) :

Hellen Dena, Relations presse, Greenpeace Afrique, +254 708056207 /

Susan Nakacwa, Responsable de communication, Greenpeace Afrique, +254 708192769  

Anne Maina, Coordinatrice nationale, KBioC,  +254  722 386263