Assurer l’indépendance alimentaire et faire face aux conséquences du changement climatique


Le continent africain est constamment menacé par les crises alimentaires. Pour faire face au problème, les gouvernements favorisent des solutions basées sur l’agriculture industrielle, incluant monocultures et exploitations géantes. Un récent rapport de Greenpeace prouve toutefois que ce modèle n’est pas souhaitable pour l’Afrique. Au contraire, il démontre qu’avoir recours à une agriculture écologique contribue à améliorer les rendements et conditions de vie des petits paysans, en travaillant en harmonie avec les écosystèmes naturels et non contre eux.

Téléchargez le résumé du rapport "Les bénéfices économiques de l'agriculture écologique pour les petits producteurs du Keny et du Malawi."
Téléchargez le rapport complet (en anglais).

Notre objectif

Nous voulons inciter les gouvernements à changer de politique et éroder contrôle des multinationales sur la chaîne alimentaire.
Nous souhaitons que les investissements publics, privés ou des donateurs internationaux se dirigent vers des projets d’agriculture écologique aux dépends de l’agriculture industrielle.

 

Qu’est ce que l’agriculture écologique ?

L’agriculture écologique favorise une production locale, s’appuyant sur la diversification des cultures, la protection des sols et l’absence de recours aux produits chimiques (pesticides, engrais, ect…).

 

Les problèmes posés par l’agriculture industrielle

Impacts environnementaux

L’agriculture contribue à l’émission de gaz à effet de serre pour près de 14%,  via la production et la distribution d’engrais et de pesticides ainsi que l’élevage industriel.
Le recours aux monocultures contribue à l’appauvrissement de la biodiversité en raison notamment de l’utilisation de semences patentées. Les plants deviennent à la fois plus fragiles face aux nuisibles et moins résistants aux variations climatiques.

Impacts économiques

L’agriculture industrielle rend les communautés locales dépendantes financièrement pour l’achat des semences, pesticides et autres engrais.  Elles sont également plus sensibles aux variations des prix, d’autant plus en cas de recours à la monoculture pour l’export.
L’agriculture industrielle signifie aussi souvent regroupement des terres et expropriation, favorisant des grands groupes internationaux aux dépends de populations rendues vulnérables par la disparition de leur moyen de subsistance.

L’Afrique : Le nouveau terrain de chasse des multinationales de l’agroalimentaire

Depuis quelques années, le continent africain attire les convoitises des grands groupes agroalimentaires. Les petits producteurs sont devenus la cible des producteurs industriels, et le rythme des expropriations s’accélère. 
Des initiatives comme l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA), la Fondation Bill & Melinda Gates, l’alliance du G8 pour la sécurité alimentaire et le Forum économique mondial ont tendance à privilégier un modèle agricole industriel qui bénéficie surtout aux multinationales du secteur, aux dépends des besoins des petits producteurs et des communautés locales.  L’accent est mis sur la production de céréales, de bio-carburants et d’huile destinés à l’export. Sous couvert de développement, ce sont en fait les intérêts des investisseurs qui sont favorisés.
“Les agriculteurs doivent vendre leurs récoltes et leurs animaux pour pouvoir acheter de quoi produire la prochaine récolte - ils ne tirent aucun profit de ce qu’ils ont mis tant de temps et d’énergie à produire ! Chaque année, le sol devient de plus en plus pauvre, et chaque année, les agriculteurs doivent acheter encore plus de semences et d’engrais."
SOURCE: WFP Malawi Manual "Low Input Food and Nutrition security: Growing and eating more with less”

 

L’agriculture écologique: une solution à l’insécurité alimentaire

Le rapport de l’IAASTD sur l’Afrique sub-saharienne fournit des exemples et des preuves solides en faveur de l’agriculture écologique. De plus, l’analyse de 114 fermes en Afrique a montré que la mise en place de méthodes organiques a permis d’augmenter la productivité agricole de 116%. Dans les fermes observées au Kenya, les récoltes de maïs ont progressé en moyenne de 71% et les haricots de 158%.

Investir dans l’agriculture écologique a des effets bénéfiques à plusieurs niveaux :

  • les rendements élevés améliorent la sécurité alimentaire et les revenus ;
  • la diversification des cultures et la protection des sols permet aux écosystèmes agricoles d’être plus résistants aux variations climatiques ;
  • la diversité des produits disponibles complète le niveau des apports nutritionnels et augmente la qualité du régime alimentaire ;
  • le maintien d’un réseau agricole local renforce les communautés. 

[1] [2].

 

 

[1] Altieri, M. A., Funes-Monzote, F. R., Petersen, P. 2011. Agroecologically efficient agricultural systems for smallholder farmers: contributions to food sovereignty. Agron. Sustain. Dev. DOI 10.1007/s13593-011-0065-6

[2] Halberg, N., Alroe, H.F., Knudsen, M.T. & Kristensen, E.S. 2007. Global Development of Organic Agriculture: Challenges and Prospects. CABI Publishing. Source: El-Hage Scialabba, N.,2007. Organic  Agriculture  and Food Security. Food and Agriculture Organization of the United Nations www.fao.org/organicag

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