Pêcheurs de la Communauté signe la pétition de Greenpeace pour une pêche durable au Sénégal. © Greenpeace

Il est 5 :30 du matin, à Dakar...Même heure à Ziguinchor …Je me réveille pour encourager Raoul  dont le rendez-vous avec les pêcheurs est pris à 6 :30.

Raoul me rassure, toute la logistique est prête, et lui-même s’apprête à se rendre au lieu incontournable de ce matin : au quai de pêche!

Beaucoup de questions trottinent dans ma tête : Combien seront t-ils à envoyer le cri d’alarme aux politiques à Zig ? Que témoigneront-ils ? Les médias trouveront-ils ses questions intéressantes ?...

Une image de 10, 20, 30, 40…..300 personnes venant de partout pour dire « MA VOIX, MON FUTURE » me passe par l’esprit.

Le premier témoignage recueilli est poignant «  Cette empreinte c’est pour que les futurs dirigeants de mon pays prennent mon destin au sérieux ! Il faut absolument que le prochain locataire de la maison présidentielle réduise aux maximum le nombre de bateaux étrangers qui viennent faire concurrence avec nos petites pirogue » selon Mme Fatoumata Sonko, mareyeuse depuis 15ans et mère de 8 enfants.

Comme beaucoup d’autres de ses collègues, Fatoumata est témoin de la diminution de poisson dans les eaux de la partie sud Sénégal. Alors qu’il suffisait que les pêcheurs fassent  un tour de quelques heures à la mer pour lui ramener l’espèce de son choix à vendre, aujourd’hui, Fatoumata n’a plus le luxe de sélectionner les produits de son étalage.

Elle est obligée comme toutes les autres femmes de se contenter de ce que ramèneront les pêcheurs. « Certaines espèces comme le thiof (merou blanc), le khaya (pagre des tropiques) et crevettes sont devenu rare dans les captures, et les choses vont de mal en pire » conclut-elle

Finalement, il a fallu juste 4heures à Ziguinchor pour que nous recueillions 600 signatures ! Un chiffre, bien au delà de nos espérances….

Très beau signal pour la suite de la caravane!