Les experts et scientifiques de la sous-région plaident pour un taux de couverture de 7%  des aires marines protégées (AMP) dans les pays membres du RAMPAO (Réseau des Aires Marines protégées de l’Afrique de l’Ouest), pour préserver les ressources marines. Mieux ils jugent urgent de créer des AMP en haute mer dans des profondeurs plus importantes. 

En effet, depuis que les pays du RAMPAO ont engagé la bataille de la protection et à la conservation des ressources marines, seulement 1% de la superficie de leur Zone Economique Exclusive (ZEE) est érigée en aires protégées. Un taux jugé très insignifiant eu égard aux engagements internationaux pris par ces derniers et à la situation inquiétante des stocks dans cette partie de l’Afrique. 

Si elles existent, la plupart de ces zones protégées sont des initiatives des communautés locales. Ces zones sont costales, où elles associent activités humaines et protection.  Etant donné la faible profondeur de leur superficie, certaines espèces y sont absentes.

On comprend alors aisément l’intérêt pour les scientifiques et experts venus de par le monde pour participer à l’atelier régional organisé, à Dakar, par la FIBA /RAMPAO, sous le thème : « Problématique des AMPS off shore en Afrique de l’ouest ».

Lors de cet atelier, les participants ont longuement discuté sur le besoin urgent d’établir les aires marines protégées en haute mer. Ils ont démontré que la situation de l’état des stocks des ressources halieutiques était inquiétante. Aux grands maux les grands remèdes, dit-on.

Les experts ont pensé que seul l’élargissement des aires protégées dans le ZEE pouvait aider la ressource à se régénérer et rétablir son niveau normal d’exploitation.

Les découvertes scientifiques et l'expérience de leur gestion indiquent clairement que les AMP off shore peuvent être des outils efficaces pour aider à gérer, à protéger et à  soutenir les précieuses ressources marines , les personnes et les économies qui en dépendent.

Il est temps, ont recommandé les experts à cet atelier, d’avoir des superficies de protection plus vaste dans les ZEE. Superficie dans les quelles il n’y aura aucune activité humaine et, où la recherche et l’évaluation des stocks seront les seules activités autorisées.

Il a déjà été démontré que les AMP off shore peuvent aider à générer des revenus alternatifs pour les pêcheurs ou d'autres membres de la communauté. Elles fournissent des emplois directs ou indirects pour eux.

Aussi, il est important d'intégrer les connaissances écologiques endogènes des pêcheurs dans la stratégie de gestion des AMP. Le tourisme est tout aussi une nouvelle piste des possibilités économiques dans ces surfaces.

Cette vision épouse celle de Greenpeace qui, au-delà de la nécessité d’ériger des réserves marines dans les ZEE, plaide pour la création d’un réseau mondial de réserves marines couvrant 40% des superficies des océans du monde. Des zones interdites à toutes formes d’activités extractives et exclusivement dédiées pour la régénération des ressources.