Les rideaux sont tombés sur l’atelier de partage organisé par Greenpeace et les pêcheurs artisans du Sénégal à Warang, village de pêcheurs situé à une centaine de kilomètres de Dakar.

D’emblée, c’est un sentiment d’espoir qui m’anime quant à l’avenir du secteur de la pêche artisanale au Sénégal. L’engagement, la détermination et la passion avec lesquels les représentants des différentes localités de pêche, présents ici, se sont appropriés les débats montrent que quelque chose de grandiose est en train de naître.

Les récentes victoires obtenues au Sénégal, sur les autorisations de pêche pélagiques accordées à des navires étrangers, ont fait comprendre aux acteurs de la pêche artisanale que changer le cours des choses est bel est bien possible.

La mobilisation et l’action dont ils ont fait montre pour expulser, des eaux sénégalaises, ces montres des mers qui pillaient sans relâche leurs fonds marins et qui mettaient en danger leurs moyens de subsistance ont définitivement mis fin à leur fatalisme d’antan.

Ils ont compris qu’en s’unissant et en développant des stratégies efficaces, ils pourront parvenir à des résultats jusque-là impensables. D’où l’envie de mettre sur pieds une plateforme des acteurs de la pêche artisanale à la fin de cet atelier.

Je ne peux tout de même pas m’empêcher de penser à ces organisations de la pêche déjà présentes et dont les décennies de combat pour l’amélioration des conditions de travail et de vie des pêcheurs artisans sénégalais restent encore très mitigées.

Mais ce qui s’est passé ces trois jours à Warang m’a donné l’ultime conviction qu’une rupture est en marche pour le bien de nos pêcheries et des communautés qui en dépendent.  

Bon vent PAPAS* !

(*) PAPAS : Plateforme des Acteurs de la  Pêche Artisanale du Sénégal.