Congo : Marion Cotillard face au pillage des forêts congolaises

Feature Story - juillet 7, 2010
L’actrice française Marion Cotillard s’est rendue durant une semaine au cœur des forêts tropicales de République démocratique du Congo (RDC) avec des membres de Greenpeace. Elle livre en vidéo un témoignage fort sur le pillage des forêts congolaises qui profite à quelques groupes industriels, souvent européens.

Marion Cotillard sur le terrain

Début juin, lors d’un voyage d’une semaine dans le territoire d’Oshwé (province du Bandundu) Marion Cotillard a accompagné des membres de Greenpeace France et de Greenpeace Afrique au cœur de la forêt congolaise.

L’actrice est depuis longtemps très engagée sur le front environnemental, et soutient Greenpeace depuis des années, notamment pour la protection des forêts anciennes.

« Pendant ces quelques jours passés sure le terrain avec Greenpeace, j’ai pu voir comment l’exploitation massive du bois menace les dernières forêts intactes de la planète. Elles sont grignotées de l’intérieur. C’est à la fois un écosystème extraordinaire, le cadre de vie de dizaines de millions d’habitants et aussi le deuxième poumon vert de la planète qui est en danger », explique Marion Cotillard.

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Congo : des forets en sursisDans ce carnet de voyage composé de 7 épisodes vidéo, on peut suivre Marion Cotillard durant un périple en pirogue le long de la rivière Lukenie, à la rencontre des protagonistes, souvent victimes de ce pillage des forêts congolaises.

Des agents forestiers totalement démunis, des villageois qui voient leurs forêts exploitées par des compagnies en échange de trois fois rien, des travailleurs forestiers sous-payés, etc.

Ce carnet de voyage, véritable enquête dans le système forestier congolais, a permis à Marion Cotillard de constater le pillage des forêts :  

« À chaque rencontre, lors de chaque discussion avec des habitants de ces forêts, j’ai pu voir le pillage qui se déroule dans ces terres reculées: les exploitants industriels arrivent, donnent quelques « miettes » et coupent les bois les plus précieux. Ce bois est souvent exporté sur le marché européen où il est revendu à prix d’or. Alors que dans les forêts congolaises, les ouvriers risquent leurs vies et sont souvent payés moins de 1$ par jour ».

Bientôt une règlementation européenne sur le bois

Au moment même de la publication de ces vidéos, l’Union européenne devrait faire un pas important vers une future loi pour mieux réguler le commerce du bois, et notamment le bois tropical.

Ce marché est encore l’un des moins contrôlés au monde et l’Europe est le premier client du bois africain. Avec cette loi, les entreprises européennes devront assurer la traçabilité du bois et des produits dérivés, et devront justifier de la légalité de leurs marchandises. Cette mesure renforcera de manière significative la réglementation européenne en matière de commerce du bois.

Un trésor pour l’humanité dont les pays riches doivent financer la protection!

À l’heure ou la RDC célèbre le 50e anniversaire de son indépendance, ses populations forestières sont à la fois otages d’une extrême pauvreté et d’exploitants peu scrupuleux souvent présentés comme une promesse de développement.

Marion Cotillard nous montre, dans ce carnet de voyage, combien l’écart entre la réalité du terrain et les discours tenus en Europe ou à Kinshasa sur les meilleurs moyens de protéger la forêt.

« En fait, la seule solution viable serait que les pays riches aident financièrement les Congolais à protéger leurs forêts, conclut Marion Cotillard. C’est l’intérêt de l’humanité tout entière de préserver ce trésor : pour sauvegarder ce qui reste de la biodiversité, lutter contre les changements climatiques et assurer à la République démocratique du Congo un vrai développement » conclut Marion.

Pour voir tous les épisodes rendez-vous sur le site dédié : Congo, des forêts en sursis

 

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