Non au pillage des Océans

Les générations futures interpellent les autorités sénégalaises

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Feature Story - avril 30, 2012
L'octroi d'autorisations illégales de pêche aux navires étrangers n'est pas du goût des élèves du Lycée bilingue sénégalo-américain de Dakar (SABS sigle en anglais). Ils ont marché dans les rues de Dakar, pour protester contre le pillage des mers eux sénégalaises par les bateaux étrangers et dire "Non à la Surpêche !".

Organisée chaque année par cette institution sous le nom " Walkathon", la cérémonie de cette année a eu un cachet particulier. Elle a en effet avec la grande polémique dans le secteur de la pêche concernant les autorisations illégales accordées aux navires étrangers par les autorités sénégalaises.

Plusieurs centaines d'élèves, leurs parents, amis, professeurs ainsi que leurs encadreurs ont sillonné les artères de la ville de Dakar.

Tout le long du trajet, allant de l'Avenue Bourguiba en passant par la Corniche, Soumbédioune, Fass et Pointe E, les marcheurs ont brandi des pancartes et des banderoles sur lesquels on pouvait lire notamment "Des méthodes de pêche durable"; "Pour une gestion durable de nos ressources halieutiques" ; "Stop Overfishing"; "Pour un repos biologique concerté"; "Sauvons nos côtes"...etc

"Cette marche était nécessaire car nous en avons assez des navires étrangers qui sont en train de piller nos ressources halieutiques", a martelé Ndèye Salma Sylla, élève en classe de Terminale, âgée de 19 ans. Et d’ajouter : "La surpêche est devenue inquiétante, nous devons laisser les poissons se reproduire et nous interpellons les nouvelles autorités sénégalaises à nous aider à combattre ce fléau".  

Invitée à prendre part à la manifestation, Greenpeace a été au rendez-vous. Pour Raoul Monsembula, chargé de campagne Océans à Greenpeace Africa, ce sont tous les gouvernements africains qui sont interpellés par cette activité avant d'appeler tous les enfants à prendre exemple sur les élèves du SABS pour dire "Non à la surpêche dans les eaux ouest-africaines".

Ainsi, après les pêcheurs, les industriels, les armateurs et la société civile, les élèves se sont joints au combat pour mettre fin au pillage des eaux ouest-africaines par les chalutiers étrangers qui, après avoir surexploité leurs propres eaux, se sont tournés vers celles africaines.

La balle est donc dans le camp des nouvelles autorités sénégalaises qui n'ont aucun autre choix que de "mettre fin à la surpêche".

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