Rene Ngongo à Bruxelles
Rene Ngongo in Brussels
Un homme inspiré... et qui inspire
René Ngongo a travaillé en étroite collaboration avec Greenpeace pour sauver les forêts du Congo (la deuxième plus grande forêt tropicale de la planète, après l'Amazonie) depuis 2004, d'abord en sa qualité de dirigeant d'OCEAN, puis comme conseiller politique pour Greenpeace Afrique quand il a assuré l'ouverture de notre premier bureau en République démocratique du Congo (RDC).
Sa vie est une vraie souce d'inspiration. Il a grandi au Congo, à proximité du Parc national des Virunga - un espace unique où vit une biodiversité incroyable, inscrit sur la liste de l'UNESCO du patrimoine mondial en péril. C'est là qu'il a commencé à rêver de devenir écologiste. Il a étudié la biologie à l'Université de Kisangani où il a ensuite travaillé pendant plusieurs années. Il a également fondé l'ONG congolaise très respectée "OCEAN" (Organisation concertée des écologistes et amis de la nature), qui a souvent servi de médiateur entre les communautés forestières et les principaux acteurs impliqués dans les forêts.
Protéger les forêts du Congo
Dans le cadre de son travail pour protéger les forêts du bassin du Congo contre l'exploitation industrielle, René activement développé des solutions de base et des contacts locaux dans les villages reculés. OCEAN est vite devenue essentielle pour les activités éducatives sur la déforestation et le reboisement, ainsi que pour la sensibilisation générale de l'environnement. Entre 1994 et 2002, René a élaboré des outils pédagogiques visant à lutter contre la pression exercée sur les forêts par l'agriculture sur brûlis. Il a créé des champs expérimentaux à Kisangani pour montrer que d'autres techniques de culture étaient possibles et pour fournir de meilleures options de revenu aux agriculteurs locaux.
René a organisé des plantation de semis (20.000 plants), des espèce les plus exploitées dans la Province Orientale. Cette plantation a fourni des arbres qui ont servi à plusieurs manifestations «ville verte». Au cours de ces évènements "ville verte », la plantation d'arbres a eu lieu dans des parcs abandonnés, des avenues et dans des écoles.
Rester
Simplement rester quand vous pouvez partir est un des actes les plus puissants qu'on peut accomplir. Au cours de la guerre civile au Congo de 1994 à 2002, René n'a pas arrêté ses efforts. Il aurait put quitter le pays, grace à son réseau d'amis en dehors du Congo. Au lieu de cela, il choisit de rester.
Il a surveillé l'utilisation des ressources naturelles par les différentes milices. Lors d'une de ses manifestations « ville verte » à la périphérie de Kisangani, la guerre entre les troupes ougandaises et rwandaises a commencé. René et ses invités ont littéralement dû se couvrir lorsque les échanges d'artillerie ont commencé dans le quartier où ils se trouvaient.
Combattre l'exploitation déstructive forêts
Aujourd'hui que la RDC est revenue à une paix relative, les forêts intactes du pays sont plus que jamais menacées par des projets industriels de grande envergure comme l'exploitation des essences de bois. En dépit d'une «réforme» lancé il y a sept ans parrainée par la Banque mondiale et d'un moratoire sur les nouvelles concessions d'exploitation forestière , des entreprises continuent d'exploiter la forêt en toute impunité.
Mal - voire pas - payés et non équipés, les agents de contrôle locaux sont incapables de contrôler les arbres massifs anciens qui sont coupés et expédiés vers l'Europe et autres marchés internationaux. Mais des gens comme René poursuivent la lutte contre la destruction écologique et l'injustice sociale. Selon lui, "Nos forêts sont nos moyens d'existence. Elles ne peuvent pas être réduites à un produit d'exportation à bas prix. Pour des millions de personnes, les forêts sont le supermarché, la pharmacie, et la base de la santé spirituelle et physique."
Les forêts sont également vitales pour notre climat mondial. Environ 20% des émissions mondiales de gaz à effet de serre proviennent de la déforestation. En Janvier 2009, le gouvernement a conclu une revue légale de 156 titres d'exploitation industrielle du bois, dont 91 ont éte jugés illégaux. En dépit de ces conclusions, certaines entreprises invalidées continuent l'exploitation forestière. René insiste: «Nous avons une alternative. Nous n'avons pas besoin de vendre nos forêts pour de maigres bénéfices à court terme. Nous savons aujourd'hui que nos forêts ont plus de valeur debout que coupées, c'est pourquoi nous avons besoin d'un accord solide et de soutiens forts pour un mécanisme financier mondial visant à réduire les émissions et à mettre fin à la déforestation ».
Prix Nobel Alternatif
Le Right Livelihood Award est connu comme le Prix Nobel alternatif. Il honore ceux qui offrent des réponses pratiques et exemplaires aux défis les plus urgents auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui. Quatre gagnants sont annoncés chaque année et reçoivent le prix début décembre. Nous sommes très heureux que René soit l'un d'entre eux.
Se félicitant de ce prix, le directeur exécutif de Greenpeace International, Gerd Leipold, a déclaré: "Bien que nous espérons que le président Obama transforme le Nobel de la paix en action concrète pour la protection du climat à la conférence des Nations Unies sur le climat en décembre à Copenhague, ce sont des personnes comme René Ngongo qui ont déjà commencé le plus gros du travail. Les gens comme René sont les véritables leaders sur le climat et il est bon de savoir que au moins un héros du climat sera honoré en Scandinavie en décembre".
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