Communiqué de presse - décembre 10, 2015
Paris, le 9 Décembre 2015 – Kaisa Kosonen de Greenpeace se prononce en réponse à la publication d’une nouvelle version du texte sur les accords climat de Paris :
« Les mots employés dans ce texte portent l’empreinte des pays producteurs de pétrole. C’est un mélange de bon, de mauvais et de truands, mais il nous reste encore trois jours pour éliminer les aspects les plus néfastes et négocier un accord acceptable. On est à un moment crucial, cela va être difficile, et il reste de nombreux points sur lesquels nous devons nous battre. Dans les points positifs, c’est très bien que l’objectif d’augmentation des températures de 1,5°C soit toujours présent dans le texte.
« Par contre, les objectifs d’émissions par pays sont un des points faibles de ce projet d’accord et il n’y a pas grand chose dans le contenu du texte qui nous laisse penser que l’accord va s’améliorer sur ce point. Le pire cependant est la date limite pour éliminer complètement les émissions de dioxyde de carbone. A présent, les mots sont très vagues et le texte ne fixe pas de date limite contraignante comme 2050. Sans date limite, cela n’aura aucun poids. »
Elle ajoute :
« Cela ne devrait pas être aussi compliqué. Les renouvelables remplacent déjà les énergies polluantes à l’échelle mondiale.
« Il y a une fracture entre ce qui se passe dans l’enceinte de la conférence et le monde réel. Les négociateurs ont trois jours pour redresser la barre. S’ils peuvent s’engager à limiter la hausse des températures à 1.5°C, ils devraient être capable de s’engager à éliminer les énergies fossiles d’ici 2050 – c’est de toute façon la seule manière d’y parvenir.
« Ils devraient aussi se mettre d’accord sur le fait que chaque pays doit revenir avec des objectifs de réduction des émissions revus régulièrement à la hausse. De manière idéale, cet accord devrait s’engager à passer à 100% de renouvelables pour protéger les peuples indigènes, garantir un fonds afin que les pays les plus pauvres puissent se développer sans polluer l’atmosphère avec du dioxyde de carbone et prévoir une compensation pour les pertes et dommages subis par les peuples qui sont déjà victimes du changement climatique. »
Contact presse (anglais, allemand) : Tina Loeffelbein, Responsible de communication politique – Politique climatique Internationale, Greenpeace Allemagne, +49 151 167 209 15
Traduction du texte original paru sur Greenpeace International.