D’une beauté rarement égalée, la Grande Barrière de corail recèle plus de 1.500 espèces de poissons. Sans oublier les baleines à bosse qui profitent des eaux chaudes pour mettre bas, les dugongs… Pour combien de temps encore ?
C’est le rêve de tout plongeur : explorer la Grande Barrière en Australie, le plus grand récif corallien du monde, qui s’étend sur plus de 2.300 km de long. Une merveille de la nature qui recèle plus d’espèces animales et végétales que n’importe quel autre écosystème.
Paradis sous-marin en danger
Les effets du changement climatique affectent depuis des années la santé du récif corallien. Il provoque une augmentation de la température de l’eau de mer et la rend plus acide, entraînant un blanchissement à grande échelle du corail et le dépérissement du récif.
Comme si cela ne suffisait pas, le gouvernement australien a autorisé l’expansion de grandes mines de charbon. A terme, ces projets entraîneront l’extraction de millions de tonnes de charbon. Et ce charbon, destiné à être brûlé dans des centrales, ne fera qu’empirer les effets du changement climatique…
Dugong
Ce n’est pas tout. Pour permettre l’exportation de ce charbon, le port d’expédition d’Abbot Point, à l’intérieur de la zone de protection autour de la Grande Barrière, sera étendu. A cet effet, des millions de tonnes de sédiments seront dragués au détriment des précieux fonds marins où vivent le rare dugong (éléphant de mer) et la grande tortue de mer verte.
A partir de ce port partiront chaque année des centaines de bateaux chargés de charbon. Ils navigueront à travers cet espace naturel préservé avec tous les risques inhérents de pollution par les hydrocarbures et de dommages de collisions.
Signal lancé par l’Unesco
L’Unesco a envoyé un signal clair au gouvernement australien : un récif corallien sain ne va pas de pair avec l’exploitation des mines de charbon. L’Australie doit mettre fin à ces projets destructeurs et faire de la protection du récif sa plus importante priorité.
La beauté et la diversité de la Grande Barrière sont uniques et irremplaçables. Elle ne peut disparaître !