Greenpeace publie la 6ème édition de son Guide des produits "avec ou sans OGM". Cette édition propose un classement (listes verte, orange et rouge) des produits fabriqués au départ d'animaux nourris - ou non - avec des organismes génétiquement modifiés (OGM). Le secteur des animaux d'élevage (porc, bétail, poissons...) est actuellement la voie royale par laquelle les organismes génétiquement modifiés continuent de pénétrer la chaîne alimentaire. En conséquence, la menace que les OGM font peser sur l'environnement demeure. Greenpeace exige que le secteur de l'agro-alimentaire dans son ensemble (grande distribution, fabricants de mélanges pour animaux d'élevages, éleveurs et autorités) renforce les efforts déjà entrepris pour se rapprocher de la volonté du public de ne pas consommer des produits fabriqués au départ d'animaux d'élevage nourris avec des OGM.
Savez-vous ce que je mange?
La publication de la 6ème édition du Guide des produits "avec ou sans OGM" coïncide avec le lancement d'une nouvelle campagne de sensibilisation visant à informer le consommateur de l'impact négatif des organismes génétiquement modifiés sur l'environnement.
Notre objectif, explique Karen Simal, responsable de la campagne OGM de Greenpeace,est de permettre aux consommateurs de faire un choix conscient pour l'environnement. En sélectionnant des produits comme de la viande ou des produits laitiers fabriqués au départ d'animaux n'ayant pas été engraissés avec des organismes génétiquement modifiés, nous pouvons éviter de lourds déboires environnementaux.
On peut considérer que le marché de l'alimentation destinée aux êtres humains est exempt d'OGM mais on reste dans le flou pour l'alimentation destinée aux animaux dont nous consommons les produits. Il est flagrant, poursuit Karen Simal,que le consommateur ne dispose aujourd'hui d'aucune indication fiable quant à la présence ou l'absence d'OGM dans les mélanges pour animaux. La législation européenne devrait apporter une réponse partielle à ce problème. Cependant, si le secteur de la grande distribution veut respecter ses clients, il doit aller de l'avant et exiger de ses fournisseurs une alimentation animale exempte d'OGM.
Greenpeace salue la décision de principe du VLAM (centre flamand d'agro-marketing) de modifier le cahier des charges pour le label Certus. Cette modification fait suite aux actions entreprises l'an dernier par Greenpeace pour obtenir de cet organisme la garantie de labels de qualité exigeant, pour leurs produits, des mélanges pour animaux non OGM.
Greenpeace exige:
- que le secteur de la grande distribution maintienne la pression sur ses fournisseurs pour obtenir l'éviction des organismes génétiquement modifiés des mélanges pour animaux
- que les fournisseurs de mélanges pour animaux adaptent leurs produits en fonction des desiderata des consommateurs et de la grande distribution (marques propres).
Greenpeace rappelle son opposition à la dissémination d'organismes génétiquement modifiés dans l'environnement. Les organismes génétiquement modifiés représentent un risque majeur pour la biodiversité. On peut craindre une plus grande uniformisation des variétés utilisées pour satisfaire nos besoins alimentaires comme un renforcement des résistances aux herbicides et insecticides. Ce qui souligne la parfaite inutilité des applications agricoles du génie génétique. Il s'avère de plus que la coexistence entre une agriculture transgénique et biologique est difficile, voire impossible.
Le Guide des produits "avec ou sans OGM" sera actualisé "on line" afin de permettre aux consommateurs de se faire une idée la plus précise possible de l'état actuel du marché. De nombreux rapports sont disponibles pour le public sur le site de Greenpeace. Ils évoquent entre autres les risques liés à la dissémination d'organismes génétiquement modifiés dans l'environnement.
Le Guide des produits "avec ou sans OGM" sera distribué dans différentes grandes surfaces les vendredi et samedi du 25 avril 2003 au 24 mai 2003.
Il peut être également obtenu en adressant un courrier à l'adresse de Greenpeace :
159 chaussée de Haecht à 1030 Bruxelles.
Information pour la presse :
Pour rappel, Greenpeace a commandité un rapport auprès de la société Innovest Strategic Value Advisors qui évalue le risque lié à l'actionnariat de Monsanto, la multinationale directement ou indirectement à l'origine de 91% des cultures d'organismes génétiquement modifiés. Le rapport Monsanto, une stratégie commerciale risquée est disponible ci-dessous.