Actualité - 30 mai, 2011
L'Allemagne est le premier pays industrialisé à avoir décidé, suite à la catastrophe de Fukushima, de fermer son parc nucléaire d'ici 2022. Le ministre allemand de l'Environnement qualifie cette décision d'irréversible. Un bel exemple pour notre pays, où la sortie du nucléaire fait l'objet de bien des discussions.
Des militants exigent la fin du nucléaire en Allemagne.
L'Allemagne compte au total 17 réacteurs nucléaires. Huit d'entre eux ne sont à l'heure actuelle pas reliés au réseau électrique : il s'agit avant tout de vieux réacteurs que le gouvernement a décidé de fermer pendant trois mois pour effectuer des contrôles de sécurité. Ils ne seront plus remis en service.
Six autres réacteurs fermeront fin 2021, tandis que les trois réacteurs les plus modernes seront mis hors service un an après, en 2022. Aujourd'hui déjà, le pays est à la recherche de sources alternatives qui permettront de pallier aux 22% de la demande énergétique qui sont actuellement satisfaits grâce au nucléaire. Mais le ministre de l'Environnement, Norbert Roettgen, a assuré qu'il n'y aurait aucune interruption de courant.
Greenpeace déplore toutefois que les 9 réacteurs dont la fermeture est prévue en 2021 et 2022 ne soient pas abandonnés plus tôt : d'après une étude (en anglais) menée par Greenpeace en Allemagne, le pays pourrait abandonner son parc nucléaire dès 2015, en remplaçant rapidement les réacteurs par un mix d'énergies renouvelables et de mesures d'économie d'énergie.
Vous n'avez pas encore signé notre pétition contre le nucléaire en Belgique ? Faites savoir à nos politiques qu'ils doivent respecter le calendrier de sortie du nucléaire.