Le dernier avis du Conseil Etat est formel et rejoint donc ce que Greenpeace exige depuis des mois : la prolongation de Doel 1 et Doel 2 ne peut se faire sans étude d’incidence environnementale  et consultation publique. La Ministre Marghem est plus que jamais dos au mur.

En septembre 2014, Greenpeace avait déjà rappelé à la Ministre que les conventions internationales d’Espoo et d’Aarhus ne lui permettaient pas d’agir à sa guise. Celles-ci soumettent notre pays à certaines obligations qui ne peuvent être constamment niées.

En justice

Chaque prolongation d’un vieux réacteur nucléaire doit, rappelons-le encore une fois, être précédée d’une étude d’incidence environnementale transfrontalière et d’une consultation publique. Tous les avis rendus, aussi bien celui du Conseil d’Etat que ceux de l’Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire et du bureau d’avocats consulté par la Ministre, vont d’ailleurs dans ce sens. Greenpeace a assigné l’Etat belge en justice à la fin de l’année passée, afin qu’il respecte ses obligations dans le cadre de ces conventions internationales. Le jugement peut tomber à tout instant.

Juridiquement indéfendables

La Ministre a pourtant toujours refusé de donner une voix à la population en écartant systématiquement la mise en place d’une consultation publique. Pire : elle ne recule devant rien pour manipuler le débat, allant même jusqu’à mentir au Parlement. Les derniers jours ont démontré que ses arguments étaient juridiquement indéfendables. Pour Greenpeace, c’est clair : le gouvernement doit tirer ses propres conclusions et organiser au plus vite une consultation publique.

La question est toutefois de savoir s’il n’est déjà pas trop tard. Les pratiques de la Ministre Marghem ont en effet sérieusement freiné l’éventuelle prolongation de Doel 1 et Doel 2. Même avec la meilleure volonté du monde, Doel 1 ne pourra pas être relancé avant l’hiver prochain. Pourquoi donc aller droit dans le mur en s’accrochant coûte que coûte à de vieilles centrales nucléaires ? Des alternatives énergétiques durables existent et peuvent garantir notre sécurité d’approvisionnement énergétique. Les investisseurs du secteur des renouvelables méritent une réponse claire : "Le nucléaire appartient au passé, à vous de jouer."