L’année dernière, avec le soutien de 7 millions de défenseurs de l’Arctique, nous sommes parvenus à ce que Shell abandonne le pôle Nord. Une excellente nouvelle. Mais voilà qu’une nouvelle menace se profile à l’horizon : les grosses flottes de pêche.

>> Découvrez ci-dessous quelques-une des créatures féériques menacées par les flottes de pêche en Arctique.


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Eaux arctiques accessibles aux chalutiers

L’Arctique se réchauffe pratiquement deux fois plus vite que la moyenne globale, entraînant une fonte dramatique des glaces. En janvier dernier, la banquise a atteint son niveau le plus bas jamais enregistré. Une tendance alarmante.  

Au nord de la mer de Barents, près de l’archipel du Svalbard, cette fonte de la banquise transforme les eaux en un nouveau terrain de jeux pour les flottes de pêche industrielle. Leur présence menace de dégrader l’habitat des espèces de la région. Sans oublier que des espèces non désirées risquent de se trouver sur le passage des chaluts (on parle alors de prises accessoires). Selon l’Institute of Marine Research de Norvège, le chalutage de fond a déjà endommagé 30 % à 50 % des récifs de corail norvégien.

La destruction de l’Arctique dans nos assiettes ?

La semaine dernière, à l’occasion du forum des produits de la mer en Atlantique du Nord, à Bergen en Norvège, Greenpeace a sorti un rapport révélant, grâce à des données satellites et du travail de terrain, qu’un nombre croissant de chalutiers exploite le nord de la mer de Barents. Il s’agit là d’une zone importante sur le plan écologique, selon les scientifiques. Avec la fonte des glaces et l’arrivée des pêcheurs, la vie de toutes les espèces de la région est maintenant en danger. On parle notamment des oiseaux et des mammifères marins dont la survie dépend de la glace, ainsi que de vulnérables espèces des grandes profondeurs.

Entreprises incriminées

Trois sociétés de pêche ont été mises en lumière par les investigations de Greenpeace : la norvégienne Havfisk ASA, la russe Ocean Trawlers, et la Fishing Industry Union of the North (FIUN), une importante association de pêche russe. Ces compagnies approvisionnent un réseau de détaillants, de marques de produits alimentaires et de restaurants en Europe, aux Etats-Unis, en Canada et en Asie.

Parmi les entreprises de transformation de poisson et marques exploitant le cabillaud dans la mer de Barents, on trouve Findus, Iglo, Espersen, High Liner Foods, Youngs Seafood et Birds Eye. De plus, les principales chaînes de supermarché en Europe s’approvisionnent aussi en poisson de la mer de Barents. Bon nombre de ces entreprises affichent fièrement leur engagement en faveur d’une pêche durable sur leurs emballages.

Les déplacements accrus des chalutiers vers le nord signifient que les entreprises de transformation des aliments, les détaillants, les restaurants ou les marques alimentaires qui achètent du cabillaud de la mer de Barents risquent de voir leurs chaînes d’approvisionnement entachées par la destruction de l’Arctique. Et c’est ce poisson qui pourrait se retrouver dans l’assiette des consommateurs, à moins d’agir rapidement.

Agissons aujourd’hui pour devenir la génération qui sauvera l’Arctique de la destruction. Agissons avant que les merveilles de cet écosystème ne disparaissent. Aidez-nous à lutter pour protéger l’Arctique.

Signez notre déclaration et joignez-vous à plus de sept millions de défendeurs de l’Arctique !

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