Bonne nouvelle venant d’Australie ! Le permis qui avait été accordé pour le développement d’une gigantesque mine de charbon dans le Queensland, à côté de la Grande Barrière de corail, vient d’être annulé. La dernière banque australienne qui soutenait ce projet a, elle aussi, décidé de jeter le gant. Une étape supplémentaire est donc franchie pour assurer la protection du plus grand récif corallien du monde.

Le gouvernement australien a beau avoir donné son accord pour le méga projet Carmichael l’année passée, il se fait aujourd’hui taper sur les doigts. Un juge de la Cour fédérale a en effet estimé que le ministre de l’environnement Greg Hunt n’avait pas tenu compte de l’impact environnemental global de ce projet de mine de charbon. Conséquence : le groupe Adani ne peut temporairement pas faire avancer son chantier. Une bouffée d’oxygène pour la Grande Barrière de corail.



A la poubelle

Le ministre Hunt a du pain sur la planche. À lui de faire correctement son boulot ! Il ne peut que balancer ses plans charbonniers à la poubelle. Car ceux-ci impacteraient la Grande Barrière de corail de façon dévastatrice, tout en contribuant au changement climatique. Les scientifiques ont pourtant déjà été clairs sur le sujet : l’expansion du charbon et un récif corallien en bonne santé sont incompatibles. Les citoyens australiens ont eux aussi fait entendre leur voix : 85% d’entre eux préfèrent disposer d’une Grande Barrière saine plutôt que de voir l’industrie du charbon se remplir les poches.

L’ONG "Mackay Conservation Group" avait, de son côté, déposé plainte contre le projet Carmichael en janvier. La protection de la Grande Barrière de corail sensibilise les citoyens partout dans le monde. Cette victoire en est le résultat !

Une seule banque

Suite à cette décision de justice, la Commonwealth Bank, dernière banque australienne à encore financer le projet, a choisi de se retirer et de rompre sa collaboration avec le groupe Adani. De quoi sérieusement mettre en doute la matérialisation de la mine Carmichael. Bien sûr, la banque Standard Chartered reste encore en course mais pour le reste, onze autres ont lâché le morceau.



L’Unesco… et vous !

Pour rappel, le Comité du patrimoine mondial de l’Unesco avait tiré la sonnette d’alarme en juillet, reconnaissant que l’avenir de la Grande Barrière de corail était sérieusement menacé et annonçant qu’il suivrait son évolution de près dans l’attente de mesures concrètes du gouvernement australien. Le récif a par ailleurs récemment reçu le soutien de 184.000 personnes à travers le monde, tous ayant signé notre pétition afin de réclamer la préservation de cette merveille planétaire.

La Grande Barrière a perdu plus de la moitié de ses prairies coralliennes au cours des 30 dernières années. La seule manière d’inverser la tendance est d’interdire les projets de mine de charbon tels que Carmichael ainsi que l’extension des ports.

Ensemble, nous continuerons à lutter pour empêcher la construction de nouvelles mines de charbon !