Agroécologie et avenir


Les principes de l’agroécologie

L’agriculture écologique, seule à garantir des pratiques agricoles saines et une alimentation de qualité aujourd’hui et pour les générations à venir, s’appuie sur les principes de l’agroécologie, une science qui étudie les processus écologiques dans le système agricole. Ce sont donc des pratiques durables qui respectent et utilisent l’environnement, tout en permettant de faire face aux dérèglements climatiques.

Au Luxembourg, Greenpeace et d’autres organisations non gouvernementales ont fondé la plate-forme « Meng Landwirtschaft » qui appelle le gouvernement luxembourgeois à s’orienter vers une politique agricole tant écologique que durable économiquement. Nous agissons ensemble pour promouvoir l'agroécologie au Luxembourg et en Europe.

Sans intrants chimiques et moins d'énergies fossiles

Cette agriculture repose sur la biodiversité, sur la protection des sols, des eaux et du climat et ne contamine pas l'environnement avec des produits chimiques (pesticides, engrais) ou des OGM. Avec l'agriculture écologique, les agriculteurs sont maîtres de leurs productions, hors du contrôle des multinationales.

L’usage du pétrole est également réduit. La production étant distribuée localement, le transport des marchandises est en baisse. La consommation de produits de saison évite également les serres chauffées et les importations, toutes deux gourmandes en énergies fossiles. Sans oublier les intrants chimiques produits avec du pétrole qui sont bannis !

Premier pas essentiel : sauver les abeilles

Les abeilles (et autres insectes pollinisateurs), à l’origine de 35% de notre alimentation, sont menacées par cette agriculture industrielle. C’est pourquoi, il faut une mesure contraignante d’interdiction des pesticides chimiques les plus dangereux pour les abeilles. Greenpeace en a identifié sept qu’il faut immédiatement interdire. Il s’agit de l’imidaclopride, du thiaméthoxame, de la clothianidine, du fipronil, du chlorpyriphos, de la cyperméthrine et de la deltaméthrine. Il faut également favoriser la biodiversité et le maintien des écosystèmes naturels dont les insectes pollinisateurs ont besoin pour vivre.

Pertinence écologique, économique et sociale

Des études menées en Europe, Afrique, Asie et Amérique démontrent que l'agriculture écologique est plus rentable pour les agriculteurs. Les méthodes modernes d’agroécologie sur lesquelles elle s’appuie permettent d’augmenter les rendements de production: en 10 ans, elle est capable de les doubler.

L'efficacité économique provient également de l'utilisation d'engrais naturels, disponibles localement et de la lutte biologique contre les ravageurs. Cela réduit les dépenses en intrants chimiques de synthèse qui non seulement sont chers mais en plus polluent.

Guérir la terre

Bien entendu, cette métamorphose complète du modèle agricole implique de profondes modifications d’autres aspects de la société : modèles de consommation, échanges commerciaux, partage des connaissances, technologies de transformation et de stockage des aliments...

Des résultats durables se feront sentir dans le temps : les nappes phréatiques, les arbres, les bassins d’écosystèmes se transformeront au fur et à mesure et les sols retrouveront leur fertilité.

Nourrir le monde

2,6 milliards de petits agriculteurs produisent déjà la majorité des aliments dans le monde. Dans les pays en développement, l’agriculture écologique peut produire jusqu’à 80% de plus à l’hectare. C’est la seule qui sera capable d’ici à 2050 de nourrir toute la population mondiale en installant partout où cela est nécessaire des petites fermes locales très productives.

Les produits issus d’une agriculture écologique ont meilleur goût et sont meilleurs pour la santé. Une étude californienne récente montre que les fraises issues de l’agriculture biologique ont un goût plus sucré que leurs équivalents cultivés avec des produits chimiques. La variété biologique contient également 10% d’antioxydants en plus, qui sont connus pour protéger contre les maladies.