Au cours de la semaine prochaine, la pétition signée par 2 millions de personnes sera transmise aux gouvernements décisionnaires, notamment en Chine, en Espagne et en Norvège. La pétition a déjà été remise en Belgique, en France, en Allemagne, au Japon, en Nouvelle-Zélande, en Russie, en Suède et au Royaume-Uni.
À Londres, l'actrice et ambassadrice antarctique Gillian Anderson était accompagnée de sculptures de manchots, déjà dans de nombreuses villes à travers le monde monde, alors qu'elle présentait une valise pleine de signatures au Bureau des Affaires Étrangères. En Russie, qui a joué un rôle déterminant dans la création du sanctuaire de la mer de Ross dans l'Antarctique en 2016, la pétition a été présentée au ministère des Affaires étrangères par un militant déguisé en manchot. En France, en Allemagne et en Suède, des images colorées de montages de manchots ont été remises à des responsables gouvernementaux, notamment par des ambassadeurs de l'Antarctique tels que l'actrice suédoise Lena Endre.
Plus de 80 ambassadeurs antarctiques ont apporté leur soutien à la campagne, notamment les acteurs primés aux Oscars Javier Bardem et Dame Helen Mirren, l'explorateur Ranulph Fiennes, le super-cerveau chinois Wang Yuheng et même des clubs de football tels que l'Argentin Racing Club.
La campagne a également recueilli le soutien politique du monde entier. En septembre, Donald Tusk, président du Conseil européen, a utilisé le discours de l'Assemblée générale des Nations unies pour appeler à la protection des eaux antarctiques. Sa déclaration : « Permettez-moi de le dire haut et fort : ceux qui peuvent imaginer notre planète sans baleines, pingouins et autres espèces devront également imaginer notre planète sans humain. »
La proposition d’un vaste sanctuaire dans la mer de Weddell, en Antarctique, sera sur la table lorsque les gouvernements se réuniront au cours de la Commission de l’océan Antarctique à Hobart, en Tasmanie, du 22 octobre au 2 novembre. Cette aire protégée serait cinq fois plus grande que l'Allemagne et constituerait un refuge sûr pour les manchots, les phoques et les baleines, qui pourraient se remettre des pressions dues au changement climatique, à la pollution et à la surpêche. La campagne a bénéficié du soutien de 2 millions de personnes, notamment de personnalités et de personnalités politiques, ainsi que de la quasi-totalité de l’industrie de la pêche au krill active dans les eaux antarctiques.
« Ce mois-ci, ces gouvernements ont le pouvoir de faire l'Histoire », précise Frida Bengtsson « Ce sanctuaire dans l'océan Antarctique ne constituerait pas seulement en une preuve majeure de la coopération internationale, il constituerait également un refuge sûr pour les manchots, les baleines et les phoques, inaccessible à la pêche industrielle et nous aiderait tous à lutter contre le changement climatique. L’Antarctique n’a pas de voix, mais nous sommes deux millions à parler pour elle.. Faisons l’histoire. »
Remarques
La campagne « Protégeons l’océan antarctique » de Greenpeace demande la création d’un sanctuaire dans l’océan Antarctique (une zone protégée dans la mer de Weddell), proposition de l’UE présentée à la réunion de ce mois-ci de la Commission pour l’océan Antarctique (CCAMLR).
La CCAMLR se réunira à Hobart, en Tasmanie, du 22 octobre au 2 novembre. Elle est composée de 24 États membres et de l’UE. La CCAMLR est une réunion à huis clos et la décision, qui nécessite un consensus, est attendue d’ici la fin de la réunion.
Depuis janvier 2018, la campagne « Protégeons l’océan antarctique » de Greenpeace a :
Frida Bengtsson est responsable de la campagne « Océans » chez Greenpeace Nordic.