Les Arctic 30 doivent rester en Russie

Actualité - décembre 13, 2013
Nos "30 de l'Arctique" ont été arrêtés en septembre dernier à la suite d'une action pacifique contre Gazprom. Tous ont à présent été libérés sous caution mais ont appris qu'ils ne peuvent quitter la Russie.

Mise à jour 13 decembre: Greenpeace avait demandé au comité d'enquête russe l'octroi de visas de sortie pour tous les Arctic 30 qui ne sont pas de nationalité russe. Après avoir été libérés sous caution, les 26 étrangers des Arctic 30 ont récupéré leur passeport. Mais pour quitter la Russie, ils ont besoin d'un visa valide. Dans une lettre adressée à Anne Mie Jensen, membre des Arctic 30, le comité d'enquête russe a fait savoir qu'elle ne recevrait pas de visa de sortie. Anne Mie ne pourra donc pas vivre les fêtes de fin d'année en famille et Greenpeace estime que cette mesure s'applique également aux autres membres non-russes des Arctic 30. Par ce refus, la Fédération russe va à l'encontre de la décision prise par le tribunal international du droit de la mer. Le 22 novembre dernier, 21 magistrats avaient ordonné la libération immédiate de l'Arctic Sunrise et des Arctic 30.

Tomasz Dziemianczuk Detention Hearing In St. Petersburg.

 

Une situation qui évolue d’heure en heure

Le premier à avoir été entendu par les juges russes est l’Australien Colin Russell. Il est pour l’instant le seul à avoir été maintenu en détention préventive. Celle-ci a été prolongée de 3 mois, jusqu’au 24 février 2014, pour des raisons qui nous sont encore inconnues.

Le tribunal de Saint-Pétersbourg a décidé que les autres militants ayant été entendus Lundi et hier peuvent être libérés sous caution. Il s’agit d’Ekaterina Zaspa, Denis Sinyakov,Andrey Allakhverdov, Ana Paula Maciel, David John Haussmann, Miguel Hernan Perez Orsi,Tomasz Dziemianczuk, Camila Speziale, Paul Ruzycki, Cristian D’Alessandro, Sini Saarela et de Francesco Pisanu.

Francesco Pisanu Detention Hearing In St. Petersburg.

Lors de son audition, Francesco a notamment prononcé ces mots :

Je suis une personne honnête, pacifiste et non violente. Si ce n’était pas le cas je n’aurais jamais été sélectionné pour travailler à Greenpeace.”

Libération sous caution ne signifie pas abandon des charges

En dehors du montant de la caution demandée par les autorités russes, nous ne savons rien des conditions de cette libération. Pourront-ils rentrer dans leur pays et retrouver leurs proches ? Combien de temps la procédure de libération sous caution prendra-t-elle ?

Nous ne devons pas perdre de vue que les charges retenues contre les 30 de l’Arctique n’ont toujours pas été levées. Ils risquent toujours d’être condamnés pour les crimes disproportionnés dont on les accuse et qu’ils n’ont pas commis : le hooliganisme et la piraterie. Ils encourent encore jusqu’à 15 ans de prison.