Communiqués de presse - mai 10, 2013
Greenpeace vient d’envoyer une lettre à 19 bourgmestres de communes (1) situées dans le nord du Luxembourg avec la demande d’intervenir auprès des autorités belges contre un redémarrage de la centrale nucléaire de Tihange. Ces communes se situent toutes à une distance inférieure à 80 km de la centrale de Tihange qui se trouve à 65 km de la frontière luxembourgeoise.
Lors de la catastrophe de Fukushima, la zone officielle d'évacuation était de 30 km. Toutefois certains foyers ont été invités à évacuer jusqu'à 80 km de la centrale. Au delà de l'évacuation, les conséquences économiques et sociales sont bien plus larges et s'étendent sur un territoire bien plus vaste. Ainsi, après Fukushima, la production agricole et particulièrement la production laitière -car la contamination se fait principalement par les feuilles plutôt que par les racines- a été impactée jusque dans la région de Tokyo, soit à 250 km de la centrale de Fukushima.
Le réacteur numéro 2 de la centrale de Tihange a été mis à l’arrêt en août 2012 dans le cadre de révisions et les autorités belges avaient interdit un redémarrage suite à la découverte de milliers de microfissures dans la cuve du réacteur, similaires aux défauts découverts dans la centrale de Doel.
Même si l'Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire (AFCN), admet qu’elle ne connaît toujours pas exactement l'origine des défauts relevés dans la cuve[2], elle se montre maintenant positive sur une réouverture prochaine.
« La présence de milliers de fissures dans les cuves d'un réacteur nucléaire est en soi un phénomène inquiétant et un risque injustifié », déclare Roger Spautz de Greenpeace Luxembourg. « Le simple principe de précaution justifierait pourtant à lui seul la non réouverture du réacteur de Tihange 2 alors que tant de doutes subsistent encore sur l'origine même de milliers de fissures dans le cœur du réacteur ».
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Plus d’informations : Roger Spautz ; tel : 54625227 ou 621 23 33 61
[1] Troisvierges, Weiswampach, Wincrange, Clervaux, Parc Hosingen, Putscheid, Vianden, Tandel, Eschweiler, Kiischpelt, Winseler, Wiltz, Goesdorf, Lac de la Haute Sûre, Esch-sur-Sûre, Boulaide, Bourscheid, Rambrouch, Wahl
[2]« L’origine la plus probable des indications identifiées dans les cuves des réacteurs de Doel 3 et Tihange 2 est la formation de défauts dus à l’hydrogène liée au processus de fabrication » ; extrait de la note technique d’information de l'agence fédérale de contrôle nucléaire ; 1 février 2013 ; p2 ;http://www.fanc.fgov.be/fr/news/doel-3/tihange-2-l-afcn-a-communique-ses-demandes-d-informations-complementaires-a-electrabel/589.aspx