Greenpeace lance la campagne «Sauvons l’Arctique»

Le défi du 21ème siècle

Communiqués de presse - juin 21, 2012
Alors que le sommet de Rio ne porte que très peu d’espoirs pour le climat, Greenpeace lance une campagne internationale pour sauver l’Arctique. Un ours polaire a dévoilé une banderole avec le slogan « Save the Arctic » devant le Palais grand-ducal à Luxembourg-ville. La banquise de l’Arctique, dont dépend la survie des ours polaires, a perdu 30% de sa surface lors des 30 dernières années.

L´ours polaire est arrivé au Luxembourg le 21 juin 2012

«La fonte de la banquise est un signal d’alarme flagrant  pour le climat,» explique Roger Spautz, chargé de campagne climat énergie. «Certainement pas le signal de départ de nouvelles exploitations que ce soit des dernières gouttes de pétrole ou des stocks de poissons des eaux du grand nord !»

L’Arctique emblématique des impacts de l’exploitation pétrolière et des ressources en poissons

L’exploitation du pétrole de l’Arctique, particulièrement chère et risquée, serait une catastrophe à plusieurs titres. D’abord, l’Arctique joue un rôle essentiel de régulateur du climat, car la banquise réfléchit localement l’essentiel de la chaleur des rayons du soleil. Au rythme actuel, la banquise pourrait avoir disparu en 2030 en été : les dérèglements climatiques en seraient aggravés. De plus, du fait des conditions climatiques extrêmes, une marée noire est beaucoup plus probable en Arctique que partout ailleurs et serait quasiment impossible à contenir et à nettoyer.

«Les industriels du pétrole, Shell en tête, se voilent la face en réfléchissant à très court terme», explique Roger Spautz de Greenpeace Luxembourg «Les réserves de pétrole de l’Arctique  correspondent à trois ans seulement de notre consommation actuelle. Le problème de la fin de nos ressources en pétrole est donc toujours le même. Quand réaliserons-nous qu’il vaut mieux anticiper une transition vers d’autres sources d’énergie, plutôt que de détruire des zones encore préservées ?»

Mais la chasse au pétrole n’est pas l’unique problème auquel les populations indigènes, la faune et la flore de l’Arctique doivent faire face. Les mers autour du pôle Nord libres de glace ouvrent également les portes aux flottes de pêche industrielle qui risquent de s’enfoncer dans la brèche et de vider également les mers de l’Arctique de leurs poissons. Deux tiers des océans et stocks de poissons sont dans un état critique ou de surpêche. Rien que la flotte européenne saurait pêcher deux à trois fois d’avantage si elle exploiterait toute sa capacité actuelle.

«Il faut empêcher que le forfait de la surpêche se reproduise en Arctique. Il est temps d'agir au niveau international pour la sauvegarde et la pérennité de l'écosystème marin. Greenpeace demande une réduction de la pêche industrielle», déclare Maurice Losch de Greenpeace Luxembourg.

Un lancement mondial depuis le sommet de Rio et 40 pays dans le monde
Greenpeace, organisation internationale 100 % indépendante, donne le coup d’envoi d’une campagne de longue haleine pour sauver l’Arctique. Le 21 juin est une date symbolique, puisque ce jour de solstice d’été, le soleil ne se couche pas sur l’Arctique : et une quarantaine de pays se sont mobilisés pour relayer l’appel à sauver l’Arctique, au lever du soleil. Depuis Rio, Greenpeace a lancé un appel pour la sauvegarde de l’Arctique, avec l’appui de nombreuses personnalités qui sont les premiers signataires de cet appel à sauver l’Arctique, que chacun peut rejoindre sur le site www.savethearctic.org .

Lancement de la campagne "Save the arctic" à Luxembourg-ville

Au Luxembourg, les membres du groupe « Mutiny On The Bounty » ont déclaré leur soutien au projet pour sauver l’Arctique en signant la pétition pour devenir « Défenseur de l’Arctique ».

Plus d’informations :
Greenpeace Luxembourg :
Roger Spautz, chargé de campagne climat et énergie; tel : 54625227 ou 621 23 33 61
Maurice Losch, chargé de campagne océans;
tel : 54625223 ou 621 21 50 24