Récif de l’Amazone : déferlante de (bonnes) nouvelles

Actualité - avril 27, 2018
Les eaux sont désormais plus calmes. Nous avons pu effectuer de nouvelles plongées dans ce fameux “secteur nord”, la partie du récif la plus exposée aux risques des forages pétroliers. Écarquillez bien les yeux, on vous livre des images inédites ! Et nous avons aussi d’autres surprises pour vous...

 ENGLISH BELOWO navio Esperanza está no Brasil para uma expedição científica sobre os Corais da Amazônia. Pesquisadores e o time do Greenpeace buscam mais informações sobre esse bioma, que é único no mundo. Empresas internacionais têm planos de explorar petróleo na região próxima aos Corais em breve. Especialistas, no entanto, alertam que um vazamento ali ameaçaria de forma irreversível o bem-estar do ecossistema marinho e das pessoas que habitam a costa. Nesta imagem, conjunto de esponjas-do-mar, estrela cesto e um peixe mariquita (Holocentrus adscencionis) encontrados a 90 metros de profundidade, na área norte do recife dos Corais da Amazônia. Foto Greenpeace.The ship Esperanza is back to Brazil for a scientific expedition about the Amazon Reef. Researchers and the Greenpeace team seek for more information about the biome that is unique in the world. International oil companies want to drill for oil within a few kilometers of the Amazon Reef soon. However, experts warn that an oil spill in the area would irreversibly threaten the well being of the ecosystem and people living in the coast. In this image, sea sponge (Oceanapia bartsche) collected by the remotely operated vehicle (ROV) at 90 meters deep in the northern sector of the Amazon Reef. In this image, several sea sponges, a basket sea star and a squirrel fish (Holocentrus adscencionis) found at 90 meters deep in the northern sector of the Amazon Reef. Photo Greenpeace.
© Greenpeace 

Un trésor de biodiversité

Voici un aperçu de ce que nous avons pu admirer pendant une heure durant, à 90 mètres de profondeur, alors que notre petit robot se promenait dans le fond de l’océan à environ 135 km des côtes brésiliennes…

Ces images nous confirment ce que nous savions déjà : le Récif de l’Amazone est un trésor de biodiversité qui doit être préservé de la convoitise des compagnies pétrolières.

La justice s’en mêle

Comme nous l’avons découvert la semaine dernière, une concession pétrolière de Total se trouve en plein sur ce merveilleux récif… Or le géant français avait affirmé que sa concession la plus proche se trouvait à environ huit km du récif, et non en plein dedans.

 Il n’en aura pas fallu plus pour que le procureur de l’État d’Amapá (l’État brésilien au large duquel se trouve le récif) s’insurge et recommande à l’administration brésilienne de ne pas donner à la compagnie Total les autorisations nécessaires pour faire ses forages.

Le procureur a même affirmé que si les autorisations étaient délivrées contre son avis, il ne manquerait pas de prendre des mesures judiciaires. Nous pouvons donc compter sur la justice brésilienne pour défendre le récif à nos côtés !

Feu vert pour la Guyane !

Les récifs, c’est comme les nuages radioactifs… Il y a peu de chances qu’ils s’arrêtent aux frontières !

C’est pourquoi nous avions demandé, il y a quelques mois, à l’administration française l’autorisation d’explorer aussi les eaux guyanaises. Après une attente qui nous a parue interminable, nous venons enfin d’obtenir le feu vert !

La Guyane fait frontière avec l’État brésilien d’Amapá, au nord du Brésil. Il est donc possible que le récif que nous avons observé au large du Brésil se prolonge jusque dans les eaux françaises de la Guyane.

C’est ce que nous allons tenter de vérifier la semaine prochaine !

Pour ma part, il est temps de regagner le port et de céder ma place sur l’Esperanza à mon collègue François, qui reprendra aussi la plume de ce journal de bord. Si, comme moi, vous avez envie de savoir si les eaux guyanaises vont nous révéler d’autres secrets bien gardés, continuez à suivre le récit de cette expédition lors de sa prochaine étape en Guyane !

Par Edina Ifticene (Greenpeace France)

 

 

 

 

 

Article Source : Greenpeace France