Shell ET Gazprom renoncent à leurs opérations de forage en Arctique

Actualité - septembre 22, 2012
Après Shell, c'est au tour de Gazprom de renoncer à ses projets de forage pour des raisons de sécurité. En raison des conditions météo extrêmes au pôle Nord, les coûts ne cessent de grimper.

Gazprom avait l'intention de démarrer ses forages dès la fin de cette année en mer de Pechora mais a postposé ses projets jusqu'à la fin 2013. Les investissements oscilleraient entre 4 et 5 milliards de dollars.

Action at Gazprom's Arctic Oil Platform © Denis Sinyakov / Greenpeace

 

Il y a quelques jours, c'était Shell qui annonçait avoir abandonné ses projets en Alaska pour cette année, car le dôme de confinement qui servirait en cas de fuite de pétrole s’était brisé lors d’un test. Durant tout l'été, ce géant du pétrole a donné des exemples parfaits des difficultés à forer dans cet environnement extrême, au large de l’Alaska. Au vu des conditions climatiques, il n’est envisageable de forer en Arctique que jusqu’à la fin septembre ou octobre selon les zones.

Les décisions prises par Shell et Gazprom d'arrêter leurs opérations de forage prouvent qu'elles avaient largement sous-estimé les conditions difficiles dans la région du pôle Nord. Il est pour ainsi dire impossible de se préparer correctement à l'éventualité d'une catastrophe pétrolière dans un univers aussi froid, aussi isolé du reste du monde. Les conditions sont à ce point extrêmes qu'en cas de marée noire, il serait impossible de nettoyer correctement les lieux.

L’Arctique a gagné une année de sursis mais ce n’est que partie remise pour l’année prochaine. Si l’Arctique se défend encore, elle est menacée, fragile, elle a besoin de nous. Maintenant.

Shell Petrol Station Protest in Denmark © Uggi Kaldan / Greenpeace

 

Shell et Gazprom savent aussi que vous êtes près de deux millions à demander la protection de l’Arctique et que les citoyens suivent de près leurs agissements. Nous avons réussi, avec vous, à les retarder par de nombreuses actions sur les plate-formes de forage. Le risque s’éloigne avec la venue de la glace, mais ce n’est que la première bataille. Plus que jamais, à l’approche du sommet des Nations Unies, il nous faut faire de l’Arctique une zone naturelle préservée.

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