Copenhague: le sommet des Nations Unies sur le changement climatique

Actualité - décembre 11, 2009
En 2012, le protocole de Kyoto arrivera à expiration. Ce texte avait été élaboré en 1997 et ratifié par 175 pays, à l'exception notable des Etats-Unis. Il prévoyait que les pays industrialisés réduisent d'au moins 5,2% leurs émissions de gaz à effet de serre d'ici 2012 par rapport aux niveaux de 1990. L'objectif du sommet de Copenhague est de fixer de nouveaux objectifs pour l'après-2013.

Alors sorry ?

Quels sont les enjeux ?

L'enjeu principal est simple: réduire considérablement nos émissions de gaz à effet de serre pour que l'augmentation de la température moyenne de notre planète soit inférieure à 2°C d'ici la fin du siècle. Sinon, les dérèglements climatiques vont s'aggraver et menacer l'équilibre de notre planète.

Pour être en dessous des 2°C, il faut que les émissions de gaz à effet de serre commencent à baisser dès 2015. Le texte signé à Copenhague, qui concerne l'après-2013, se doit d'être ambitieux.

Il doit aussi être juste. Les pays industrialisés ont une responsabilité historique dans les dérèglements climatiques en cours. Ils sont à l'origine de 64 % des gaz à effet de serre émis depuis le XIXème siècle! Aujourd'hui encore, un Américain émet 20 tonnes de CO2 par an quand un Indien n'en émet que deux. Ce sont avant tout les nations industrialisées qui doivent réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.

De leur côté, les pays du Sud ne doivent pas reproduire les erreurs de ceux du Nord. Il faut pour cela que les nations industrialisées les aident à ne pas opter pour le même modèle énergétique dépassé. Le Nord doit mettre à disposition du Sud ces ressources financières et technologiques. Il doit faire le premier pas.

Greenpeace demande que le texte signé à Copenhague prévoit:

  • la baisse de 40% des émissions de gaz à effet de serre dans les pays industrialisés d'ici 2020 (par rapport aux niveaux de 1990). Les pays industrialisés doivent s'engager à réaliser cet effort sur leur territoire national.
  • le soutien aux pays en développement. Il doit avoir deux objectifs : aider ces pays à faire face aux conséquences des dérèglements climatiques (car ce sont eux les plus touchés) et à mettre en œuvre un autre modèle énergétique. Ces pays, en particulier la Chine, l'Inde et le Brésil, doivent contribuer à la réduction mondiale des émissions de gaz à effet de serre (GES).
  • la lutte contre la déforestation. Greenpeace propose la création d'un fonds «Forêts pour le climat» qui financerait la réduction des émissions de GES liées à la déforestation et à la dégradation des forêts dans les pays en développement.

110 milliards d'euros de financement annuel par les pays industrialisés. Ces sommes peuvent sembler très importantes, mais le coût de l'inaction serait bien plus élevé.