Actualité - mai 25, 2005
Greenpeace appelle les producteurs d'électronique toxique à devenir plus sérieux. Elle s'adresse en particulier au géant du "toxic tech" Hewlett Packard (HP). 15 militants Greenpeace ont livré un chargement de déchets électroniques au siège européen de Hewlett Packard (HP) à Meyrin (GE) pour exiger qu'elle cesse d'utiliser des produits chimiques toxiques dans ses ordinateurs.
15 militants Greenpeace ont livré un chargement de déchets électroniques au siège européen de Hewlett Packard (HP) à Meyrin (GE) pour exiger qu'elle cesse d'utiliser des produits chimiques toxiques dans ses ordinateurs.
“Les producteurs d'électronique comme
Hewlett Packard (HP) génèrent un nouveau flux de déchets dangereux en
croissance rapide provoquant des problèmes au niveau planétaire. Chaque
heure, 4000 tonnes d'e-déchets toxiques sont déchargés. Si les
appareils électroniques ne deviennent pas propres et ne peuvent être
recyclés en fin de vie, la planète va devenir une poubelle toxique,”
a déclaré Kevin May de Greenpeace Chine sur le lieu de l'action à
Genève.
Les ouvriers sur les sites de production sont menacés
d'intoxication parce que nos téléphones mobiles, ordinateurs et
autres appareils électroniques sont faits de composants toxiques;
ils ne peuvent en outre pas être recyclés de façon sûre lorsqu'ils
sont en fin de vie. De nombreuses exportations sont faites de façon
routinière, et souvent illégale, d'Europe, du Japon et des USA vers
l'Asie. Il est malheureusement plus facile et mois cher de reporter
le problème sur des pays qui ont des normes environnementales
basses, plutôt que de les résoudre chez soi.
Greenpeace fait des recherches régulières dans des chantiers de
démolition en Inde et en Chine; elle y a trouvé des personnes
séparant des e-déchets à la main et exposées à un dangereux
cocktail de produits chimiques.
“Les conditions sur ces chantiers
sont horribles. A Guiyu, dans le Sud-Est de la Chine, J'ai vu des bains
d'acide s'écouler dans des rivières. Ils étaient si acides qu'ils
pouvaient dissoudre une pièce de monnaie en 1 heure. Beaucoup de
produits chimiques utilisés dans l'électronique sont dangereux et
peuvent nuire même à basses concentrations,” explique
Kevin Bridgen, scientifique de Greenpeace International.
Greenpeace a demandé aux plus importants producteurs de
téléphones mobiles et d'ordinateurs de devenir plus sérieux. Des
entreprises comme Samsung, Sony et Sony Ericsson ont déjà fait de
premiers pas en éliminant les retardateurs de flammes bromés et le
PVC de certains de leurs produits. Sony Ericsson s'est engagée à
les retirer de tous ses produits à la fin 2005. Nokia s'est engagée
à faire de même à fin 2006. Mais Hewlett Packard, Apple, Dell,
Fujitsu-Siemens, IBM, LG, Motorola, Panasonic, et Toshiba n'ont
encore pris aucun engagement (4).
Ces entreprises ont été dénoncées ce matin lors de l'ouverture
d'une exposition de technologie à Pékin. Des militants Greenpeace y
ont dévoilé une statue de 2,7 mètres de haut, en forme de vague,
faite à partir d'e-déchets récoltés sur les chantiers de démolition
de Giuyu.