La réaction de Greenpeace à l'accord sur le climat du G8: «Une occasion historique ratée»

Actualité - juin 8, 2007
Le 07/06/07 - Greenpeace critique avec force les Chefs d'Etat du G8 qui ne sont pas parvenus à se mettre d'accord sur des objectifs chiffrés de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ni le seuil de 2°C de réchauffement à ne pas dépasser, ni l'absolue nécessité de diviser par 2 les émissions globales et par 4 les émissions des pays du G8 n'ont fait l'objet d'un engagement du G8. En outre, l'absence de référence explicite au protocole de Kyoto, seul cadre contraignant de réduction des émissions, de même que l'absence de mention de l’année 1990 comme référence pour le calcul des réductions ajoutent à l'ambiguïté du texte final.

Heiligendamm, où se tient le G8

L'accord n'est clairement pas suffisant pour prévenir les dangers du réchauffement climatique. Sans engagements chiffrés contraignants, les pays du G8 ont échoué à se placer à la hauteur du défi climatique. En dépit des aspects prometteurs, le diable se cache dans les détails rédactionnels du texte final!

Greenpeace est satisfait que le G8 se positionne clairement dans le cadre des Nations Unies pour lutter contre les changements climatiques, en donnant un mandat politique fort aux négociations de la seconde période d'engagement du Protocole de Kyoto, mais s'inquiète de l'absence de référence directe au Protocole, que les Etats-Unis n'ont pas ratifié.  

L'isolement des Etats-Unis qui refusaient d'accepter un objectif contraignant de réduction des émissions de gaz à effet de serre est apparue au grand jour lors de cette rencontre. L'administration Bush a accepté de «sérieusement considérer» le fait que le reste du monde se fixe des objectifs  de réduction, mais elle est encore loin de se les fixer elle- même.

Greenpeace rappelle aux gouvernements du G8 qu'ils doivent réduire leurs émissions de 80 à 90% d'ici 2050 si le monde veut éviter les pires impacts des  changements climatiques. Les gouvernements ont échoué à s'engager sur ce que la science juge nécessaire, à travers des objectifs contraignants. Ils doivent le faire dans le cadre des Nations unies de toute urgence.