Ministres européens des finances “privés de sortie”

340 militants de Greenpeace réclament des fonds pour éviter la banqueroute climatique

Actualité - mars 10, 2009
340 militants de Greenpeace, venus de tous les coins d’Europe ont bloqués les portes du building européen où les ministres des finances discutent des fonds à réunir pour aider les pays en voie de développement à faire face aux changements climatiques (1). Les militants ont cerné le bâtiment et refusé de libérer les décideurs politiques tant qu™ils ne se sont pas mouillés pour le climat ("Sav€ the Climate") et n™ont pas trouvé de solutions pour éviter la failite à l'ensemble de la planète ("Bail out the Planet").

Militants de Greenpeace se sont mobilisés autour du Juste Lipse pour obtenir des ministres européens des finances les fonds permettant aux pays en voie de développement de faire face aux changements climatiques.

«Les ministres européens des finances consacrent des milliards d'euros d'argent public pour le sauvetage des banques et de leurs dirigeants mais sont incapables d'allouer un centime d'euros lorsqu'il s'agit de répondre  à la crise climatique, constate Thomas Henningsen. Si la planète était une banque, ils l'auraient déjà sauvée de la banqueroute!»

Pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et faire face aux impacts d'ores et déjà inévitables des changements climatiques, les pays en développement ont besoin d'un soutien des pays riches d'au moins 110 milliards d'euros par an d'ici à 2020 (2).

La contribution des Etats membres au plan de sauvetage du climat se fonde sur leur capacité à agir et leur responsabilité dans la crise climatique. Suivant ce principe, la contribution de l'Union européenne devrait s'élever à 35 milliards d'€ par an, soit l'équivalent d'un 1,30 € par semaine et par citoyen européen. Le prix d'un ticket de bus (3).

«Nos dirigeants n'ont pas réagi aux signes avant-coureurs de la crise financière et nous en payons tous le prix. Nous ne pouvons pas nous offrir le luxe de commettre la même erreur avec la crise climatique. Si nous ne voulons pas y laisser la planète, il faut investir massivement et sans attendre pour éviter l'emballement des changements climatiques, commente Joris den Blanken, directeur politique climat / énergie de l'unité européenne de Greenpeace.

Pour réunir les sommes nécessaires, Greenpeace soutient l'idée d'un mécanisme qui fixe un prix aux émissions de gaz à effet de serre et impose aux pays riches de payer en fonction de leur empreinte carbone (4).

Les décisions prises aujourd'hui influenceront directement la position de l'Union européenne lors du Sommet des Nations unies, en décembre 2009. Les chefs d'état se retrouveront à Bruxelles ces 19 et 20 mars pour décider à combien s'élèvera la contribution financière de l'Union européenne afin de permettre aux pays en voie de développement de faire face aux changements climatiques. Cette semaine, des scientifiques réunis à Copenhague pourraient tirer à nouveau la sonnette d™alarme en rappellant que l'emballement des changements climatiques qui pourrait encore toucher notre génération (5).

Dernières nouvelles: l'action est terminée et tous les militants ont été arrêtés. Le directeur des campagnes, l'attachée de presse et le coordinateur des bénévoles du bureau belge de Greenpeace ont également été arrêtés. Les militants sont parvenus à bloquer l'entrée du bâtiment pendant deux heures.

Contacts:

Thomas Henningsen - Chargé de campagne climat, Greenpeace International: +49 (0)171 878 0833

Joris den Blanken - Directeur politiquer climat / énergie, Unité européenne de Greenpeace: +32 (0)476 961 375

Mark Breddy - Chargé de communication, Unité européenne de Greenpeace: +32 (0)496 156 229

Matilda Bradshaw - Chargée de communication, Greenpeace International: +31 (0)6 2900 1131

Bureau photo Greenpeace international: + 44 (0) 7801 615 889

Bureau vidéo Greenpeace international: +31 (0) 634738790

Notes:

1) Originaires de 20 pays. Des interviews sont possibles en anglais, allemand, français, espagnol, italien et néerlandais.

2) La contribution financière devrait être répartie de la manière suivante:

- €40 milliards par an pour orienter les pays en développement vers un système énergétique sobre en carbone.

- €30 milliards par an pour stopper la déforestation via la création d'un fonds «Forêts pour le climat». Tous les détails quant à ce mécanisme de financement: www.greenpeace.org/forestsforclimate

- €40 milliards par an pour aider les pays les plus vulnérables à s'adapter aux changements climatiques.

3) Clé de répartition des fonds à réunir entre les différents pays de l'Union européenne:  http://www.greenpeace.org/eu-unit/press-centre/policy-papers-briefings/financing-eu-responsibility-270209

4) Clé de répartition des fonds à réunir entre les différents pays de l'Union européenne:  http://www.greenpeace.org/eu-unit/press-centre/policy-papers-briefings/financing-eu-responsibility-270209

5) Les scientifiques sont réunis dans le cadre du "Climate Change: Global Risks, Challenges and Decisions" à Copenhague du 10 au 12 mars.