Matières fourragères OGM: Le consommateur a le droit de savoir et de pouvoir choisir

Communiqués de presse - novembre 15, 2011
Luxembourg, 14 novembre 2011 – Lors de la conférence de presse de ce matin, l’Initiative «Luxembourg sans OGM» (1), Frères des Hommes et leur invitée Carmen Sotomayor Landa, directrice de l’Association d’Organisations des Producteurs Écologiques de Bolivie (AOPEB) ont exposé les problématiques multiples liés aux OGM notamment pour ce qui est des matières fourragères OGM. Les cultures de soja OGM posent de graves problèmes écologiques et sanitaires dans les pays de culture au Sud comme la Bolivie. Au Nord ce même soja OGM entre, comme matières fourragères, dans l’agriculture conventionnelle, dans la chaîne alimentaire sans que le consommateur en ait réellement connaissance. L’Initiative «Luxembourg sans OGM» demande aux Ministres de l’Agriculture et de la Santé d’accélérer et de conclure les travaux engagés afin de créer au Luxembourg un Label «sans OGM» pour les produits issus de la production animale.

Début 2010, initié par l’Initiative «Luxembourg sans OGM» en collaboration avec le Ministère de l’Agriculture, un large processus de consultation auprès des acteurs du secteur agro-alimentaire a abouti à la conclusion selon laquelle un label «sans OGM» pour les produits issus de la production animale serait faisable et envisageable au Luxembourg. En Automne 2010, les Ministres de l’Agriculture et de la Santé ont lancé le processus afin d’élaborer le cadre réglementaire pour la création d’un tel label. Actuellement le consommateur n’a toujours pas de garanties pour savoir si le lait, la viande ou les œufs de l’agriculture conventionnelle ont été produits avec ou sans matières fourragères OGM (2).

«Le consommateur a le droit de savoir et de pouvoir choisir (3). Les agriculteurs, le secteur agro-alimentaire ont droit à une réelle opportunité économique. En Allemagne, le label «sans OGM» existe depuis 2008 et connait un succès économique sans cesse grandissant. En France où plusieurs grands acteurs du secteur alimentaire utilisent déjà avec succès leur propre label «sans OGM», le label officiel devrait voir le jour début 2012. Dans la Grande-Région de principaux acteurs du secteur agro-alimentaire et de la distribution suivent le dossier de près. Nous notons qu’au Luxembourg les bonnes volontés du côté des ministères, respectivement du secteur agricole et agro-alimentaire ne manquent pas, mais il faut maintenant conclure: créer et mettre en œuvre le label sans OGM», déclare Maurice Losch, de l’Initiative «Luxembourg sans OGM».

Les cultures d’OGM posent de graves problèmes écologiques et sanitaires. Les OGM et la contamination génétique qui y est liée ont des effets néfastes sur la biodiversité. Les pesticides utilisés tels que le «Roundup» pour les cultures de soja OGM ont des effets négatifs sur l’environnement et sur la santé (division cellulaire et cancers) des populations rurales. La Bolivie est un de ces pays du Sud dans lesquels les cultures OGM empoisonnent le quotidien des populations locales. Pour nourrir le bétail au Nord et pour satisfaire les actionnaires des grandes multinationales de l’industrie agro-chimique, le système OGM-brevets-pesticides sacrifie la biodiversité et la condition des agriculteurs du Sud.

«AOPEB se bat pour une agricultures sans plantes OGM. Le lobbying des grandes multinationales force le passage des OGM. Nos petits producteurs souffrent des conséquences! Sur notre terre, ce sont particulièrement les petits producteurs qui sont les gardiens de la souveraineté alimentaire et de la biodiversité. Ce sont les petits agriculteurs qui, au moyen d’une agriculture respectueuse des ressources naturelles et travaillant sans OGM, nourrissent et nourriront une population mondiale croissante!», souligne, Carmen Sotomayor Landa de l’AOPEB.

«Les choix de la politique au niveau national ont des répercussions sur le Sud, il ne faut jamais l’oublier. En soutenant la production de matières fourragères régionales et sans OGM nous pouvons contribuer à réduire les importations de matières fourragères, notamment du soja OGM en provenance du Sud. C’est également dans cette perspective que nous encourageons le gouvernement à conclure les travaux préparatifs du label ‘sans OGM’» explique Sonja De Abreu de Frères des Hommes.

Contact:                       

Maurice Losch, coordinateur Initiative «Luxembourg sans OGM»

Tel.: 621 215 024; Email :

Sonia De Abreu, responsable éducation et développement, Frères des Hommes

Tel.: 46 62 38; Email :

Notes:

(1) Les 30 organisations de l’Initiative « Luxembourg sans OGM »: Aide à l’enfance de l’Inde, Association Solidarité Luxembourg Nicaragua, ASTM, Attac Luxembourg, Bauerenallianz, bioLABEL Lëtzebuerg, BIONA, Caritas Luxembourg, Demeter Bond Lëtzebuerg, Église Catholique à Luxembourg, Ëmweltberodung Lëtzebuerg asbl. (EBL), FCPT – SYPROLUX, FNCTTFEL – Landesverband, Fondation Hëllef fir d’Natur, Frères des Hommes, CTF - Gaart an Heem, GREENPEACE Luxembourg, Haus vun der Natur / natur&ëmwelt, Initiativ Liewensufank, LCGB, Lëtzebuerger Natur- a Vulleschutzliga / natur&ëmwelt, Lëtzebuerger Landesverband fir Beienzuucht, Life asbl., Mouvement Écologique, OGBL, Slow Food Lëtzebuerg, SOS Faim Luxembourg, Stroossekanner Sao Paulo a.s.b.l., TransFair – Minka a.s.b.l., Union Luxembourgeoise des Consommateurs (ULC)

(2) Tous les produits issus de l’agriculture biologique, donc aussi les produits issus de la production animale biologique, sont déjà maintenant garantis «sans OGM».

(3) Au Luxembourg plus de 80% des consommateurs (sondage TNS ILReS) refusent les OGM dans les champs et les assiettes. 75% des communes se sont déjà déclarées «commune sans OGM».