Conférence de Cancun: Le pouls du climat

Communiqués de presse - décembre 3, 2010
Tous les pays du monde se réunissent une nouvelle fois à la 16e Conférence sur le changement climatique. Une nouvelle opportunité à saisir pour continuer à mettre en avant la question cruciale du climat dont le cœur névralgique demeure les questions de financement. Les pays en développement attendent, à juste titre, de l'argent pour leur adaptation au changement climatique en cours et à venir, la protection des forêts, le développement ainsi que l'utilisation des nouvelles technologies. Les organisations environnementales et les pays en développement ont calculé qu'un total d'environ 200 milliards de dollars par an devront être mis sur la table par les pays industrialisés.

COP 16

Les négociations sur le climat de Copenhague, l'hiver dernier, résonnent encore comme une amère déception pour le monde entier. Il en a résulté un accord pitoyable, non contraignant et minimaliste. La politique climatique mondiale est devenue depuis un immense gâchis. Pourtant, les attentes de la conférence de Copenhague avaient été clairement exprimées : un accord global permettant une protection efficace du climat, des réductions drastiques des émissions de CO2 pour 2020 et des engagements financiers de la part des pays industrialisés.
 


L'enjeu majeur de Cancun au Mexique, après la débâcle de Copenhague est de restaurer la confiance dans le processus onusien sur le climat. De plus, il s'agit de trouver des solutions pratiques et réalistes sur des dossiers importants: le financement, la déforestation et  la question centrale de la provenance de l'argent.

"Nous sommes très inquiets des ambitions nucléaires de l'Afrique du Sud. En tant que futur pays hôte, l'Afrique du Sud devrait jouer un rôle de leader dès aujourd'hui à Cancun. Elle ne doit pas seulement pousser pour un accord dans les négociations internationales, mais aussi choisir la voie des énergies renouvelables", a déclaré Nkopane Maphiri de Greenpeace Afrique.

Les principales demandes de Greenpeace pour Cancun:

  • Tous les pays doivent garantir par un cadre législatif contraignant, le maintien du réchauffement climatique au-dessous de 2 degrés et, s'il est démontré scientifiquement que cela est nécessaire, ils doivent engager des mesures plus contraignantes, pour ne pas dépasser les 1,5 degrés.
  • Les pays doivent reconnaître qu'il existe un fossé bien trop important, entre les réductions d'émissions de CO2 nécessaires et les propositions de réduction actuelle - et qu'il faut composer avec les meilleures offres. Pour le Luxembourg et les autres pays industrialisés, cela signifie une réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre de - 30 à - 40% d'ici 2020 (par rapport aux niveaux de 1990) et ainsi soutenir les ambitions des pays progressistes de l'Union européenne.
  • Le Luxembourg doit soutenir la mise en place des nouveaux fonds climat, et prendre en compte le fait que certaines sources de financement alternatives, comme une imposition sur les vols en avion, sont exclues pour l'instant des négociations.
  • Pour la déforestation, les pays doivent se mettre d'accord sur des mécanismes de protection efficaces. Dans ce cas, une attention particulière doit être accordée à la conservation de la biodiversité et aux droits des peuples autochtones.

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Paul Delaunois, directeur Greenpeace Luxembourg, gsm: 621493014