Des habitants de Belvaux et Rédange (F) s’opposent à la ligne haute tension de Sotel

Communiqués de presse - mars 4, 2011
Suite au refus de la commune de Sanem de délivrer une autorisation pour la construction de la ligne haute tension, vu que le projet ne respecte pas le Plan d’Aménagement Général (PAG), la société Sotel, qui décidément se croit toujours au dessus des lois et règlements, a introduit un recours contre ce refus auprès du Tribunal administratif fin 2010. Plusieurs habitants de Belvaux et de Rédange (France) qui sont directement concernés par le projet de la ligne haute tension, étant donné que celle-ci est censée passer à quelques mètres de leur habitation, viennent d’introduire une requête en intervention volontaire auprès du Tribunal administratif pour faire valoir leurs intérêts dans cette affaire et pour intervenir directement dans le cadre de l’instance relative au recours introduit par Sotel.

Les habitants concernés habitent tous à une distance entre 5 et 20 mètres du tracé du projet de la ligne haute tension. L’article 4.16 du PAG de la commune de Sanem prescrit «(…) qu’une distance d’au moins 50 mètres sera à observer entre le centre du tracé des lignes hautes tension de plus de 100 kV et les habitations».  Le PAG ne fait pas de différence entre lignes aériennes et lignes souterraines. Par ailleurs, l’étude d’impact du projet de Sotel – critiquée sévèrement par Greenpeace – reconnaissait que l’impact au niveau des ondes électromagnétiques est presque le même pour les lignes haute tension aériennes et souterraines. Cette étude d’impact ne pouvait pas exclure un effet nocif sur la santé des habitants concernés et avait recommandé de faire des mesures après la mise en service de la ligne haute tension. Le principe de précaution quant aux risques des rayonnements électromagnétiques est appliqué dans de nombreux pays : la Suisse a légiféré en la matière et l’agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (AFSSET) a recommandé de limiter l’exposition aux champs électromagnétiques.

La commune de Sanem a également motivé son refus, sur la base de manquement aux réglementations concernant les zones forestières, les zones tampon et les zones d’intérêt paysager tel que définis par le PAG. En ce qui concerne la zone forestière, le PAG prévoit qu’elles ne peuvent comporter que des constructions indispensables à l’exploitation forestière et à la surveillance des bois, des refuges de chasse ainsi que pour des aménagements d’utilité publique. En ce qui concerne la zone tampon et d’intérêt paysager, toutes les constructions y sont interdites, sauf celles nécessaires à leur exploitation agricole ou forestière. Tous les déblais et/ou remblais défavorables à l’écosystème et/ou au paysage sont interdits. Greenpeace tient à rappeler que le projet de ligne haute tension de Sotel prévoit de traverser de telles zones qui font également partie d’une zone Natura 2000. En avril 2010, Sotel a réalisé des travaux pour la construction de la ligne haute tension dans ces zones sans autorisation de la part de la commune de Sanem.

«Nous saluons l’initiative des habitants concernés de Belvaux et de Rédange (F), qui expriment simplement leurs préoccupations face aux risques sanitaires que pourrait entraîner pour eux ce tracé de la ligne haute tension. Ces risques sont bien réels et ne peuvent pas être exclus dans leur cas» a déclaré Roger Spautz de Greenpeace Luxembourg. Greenpeace rappelle également que la décision sur son recours contre l’autorisation ministérielle devrait intervenir prochainement.

Other contacts:

Roger Spautz; tel: 54625227 ou 621233361