Faites l´histoire, Monsieur Juncker. Allez à Copenhague et sauvez le climat!

Communiqués de presse - novembre 18, 2009
Ce matin, Greenpeace Luxembourg a appelé le Premier Ministre, Jean-Claude Juncker, à participer personnellement à la conférence des Nations Unies sur le changement climatique à Copenhague et à déployer toutes ses compétences pour y dégager un nouvel accord pour la protection du climat.

Greenpeace appelle le Premier Ministre, Jean-Claude Juncker, à participer personnellement à la conférence des Nations Unies sur le changement climatique à Copenhague

«Dans moins que trois semaines, les responsables politiques du monde décideront à Copenhague du sort qui sera réservé à notre planète et à notre civilisation», déclare Martina Holbach, chargée de campagne chez Greenpeace Luxembourg. «Y envoyer le ministre en charge de la protection du climat et quelques fonctionnaires, cela ne suffit pas! Nos leaders politiques ne doivent pas esquiver leurs responsabilités lors de cette Conférence historique. Greenpeace leur demande de traiter le sujet de la crise climatique avec le même engagement qu'ils l'ont fait pour la crise financière et économique.»

Dans le même esprit, les icônes historiques du Luxembourg, la Grande Duchesse Charlotte et Guillaume II, ainsi que l´artiste renommée Niki de Saint Phalle ont envoyé ce matin leur message personnel à Monsieur Juncker. Ainsi, à la Place Clairefontaine, la Grande Duchesse Charlotte déclare: «Jean-Claude, la résistance marque l´histoire. Vas défendre le climat à Copenhague», au Knuedler, Guillaume II insiste: «En selle, Jean-Claude, va sauver le climat à Copenhague» et au centre Hamilius, la sculpture de Niki de Saint Phalle ajoute: «Sauver le climat est un art! Jean-Claude, à Copenhague, assume ta part!"

Le Premier Ministre danois Rasmussen a envoyé des invitations officielles à tous les chefs d´état et de gouvernement, mais à l´heure actuelle, personne ne sait si le Premier Ministre luxembourgeois a l´intention de s´y rendre (1). Greenpeace appelle les députés luxembourgeois qui se réuniront jeudi après-midi à la Chambre des Députés d´intervenir auprès du Premier Ministre afin qu´il participe activement à la Conférence de Copenhague.

«Jean-Claude Juncker est un responsable politique respecté et écouté de part le monde, de plus, il possède une longue expérience de la diplomatie, il est donc la personne la mieux indiquée pour faire entendre la voix du Luxembourg et de l'Europe à Copenhague. Nous sommes convaincus qu'il est en mesure d'y jouer un rôle essentiel pour faire progresser les négociations extrêmement difficiles qui s'annoncent et pour faire aboutir un accord ambitieux» ajoute Paul Delaunois, le directeur de Greenpeace.   

Un échec à Copenhague - déjà surnommée comme «la plus importante conférence de l´humanité» - serait irresponsable. Après deux années de négociations, la rumeur la plus persistante est qu´il n´y aura pas de nouvel accord juridiquement contraignant à Copenhague mais seulement un "accord politique". Sous le prétexte qu´ils n´avaient pas assez de temps pour finaliser les

négociations avant Copenhague, les pays industrialisés, principaux responsables du changement climatique, essaient d´échapper à leurs responsabilités en ce qui concerne les réductions de gaz à effet de serre nécessaires et le financement des mesures d´atténuation et d´adaptation dans les pays en développement.

Dimanche dernier, en conclusion du sommet APEC (2), qui regroupe des pays parmi les plus grands émetteurs de gaz à effet de serre comme les Etats Unis, la Chine, l´Australie, le Japon ou le Canada, le Premier Ministre danois a déclaré avoir trouvé un accord pour reporter, après la conférence de Copenhague, les décisions devant figurer dans un accord juridiquement contraignant, sans préciser l'échéance.

«Il ne s´agit pas du manque de temps, mais du manque de volonté politique des pays industrialisés », analyse Martina Holbach.

Greenpeace appelle les leaders de l´Union européenne, et surtout notre Premier Ministre, Jean-Claude Juncker, à ne surtout pas se contenter d'un accord politique à Copenhague. L'Union européenne doit reprendre la main, en proposant une réduction de ses émissions de gaz à effet de serre de l'ordre de 40% (3) pour forcer les autres pays industrialisés à bouger et assurer qu´un accord international, fort et juridiquement contraignant soit finalisé à Copenhague.

«Vu l'urgence climatique, le temps des tergiversations n'a plus cours et il faut maintenant agir», conclut Martina Holbach.

Other contacts:

Martina Holbach, tél. 54 62 52 24, GSM 621 23 33 62
Paul Delaunois, tél. 54 62 52 22, GSM 621 49 30 14

Notes:

(1) D´après des informations de l´ONU, 40 chefs d´etat et de
gouvernement ont déjà annoncé leur participation à la Conférence
(source:
http://www.spiegel.de/politik/ausland/0,1518,661350,00.html).
(2) Coopération économique pour l'Asie-Pacifique
(3) Une réduction de 40% des émissions de gaz à effets de serre pour 2020 par rapport à 1990 avec l’obligation de réaliser 30% de ces réductions au sein de l’Union européenne