Greenpeace attend du Premier Ministre un engagement ferme contre les changements climatiques à New-York et à Bali

Communiqués de presse - septembre 19, 2007
En vue de la préparation de la réunion de haut niveau sur les changements climatiques organisée à l’initiative de M. Ban Ki- Moon, le Secrétaire général des Nations Unies, le 24 septembre prochain à New York, Greenpeace vient d’adresser un appel pressant au Premier Ministre, Jean-Claude Juncker. L’association de protection de l’environnement lui demande d’envoyer un signal politique ferme et clair en faveur d’un mandat pour la conférence de Bali, de décembre prochain, qui devra déboucher sur des engagements significatifs pour la "seconde période" d’engagement du Protocole de Kyoto (1).

Eoliennes près de Dahme, en Allemagne.

Le "mandat de Bali" doit inscrire la communauté internationale sur la voie qui nous permettra de limiter l'augmentation globale des températures moyennes en deçà de deux degrés Celsius.  

Concrètement Greenpeace demande:

- un pic des émissions de gaz à effet de serre à l'échelle mondiale d'ici 2015,  

- suivi d'une réduction drastique des émissions, menée par les pays développés, qui doivent s'engager collectivement à une réduction d'au moins 30% de leurs émissions d'ici à 2020, suivie d'une  décarbonisation quasi-complète d'ici à 2050,

- l'inclusion de nouveaux acteurs dans le régime de Kyoto, ce qui implique que:

  o les nouveaux pays industrialisés à hauts revenus comme le Mexique, la Corée du sud, le Singapour et l'Arabie Saoudite doivent rejoindre le système de Kyoto et adopter des engagements fermes sur la prochaine période d'engagement, afin de contribuer à l'objectif d'une réduction de 30% des émissions à l'horizon 2020;  

 o les pays développés doivent créer des outils pour inciter les pays en voie d'industrialisation rapide comme la Chine, le Brésil, l'Inde et l'Afrique du Sud, à rejoindre le système d'échange de         quotas d'émissions via des objectifs sectoriels ou à prendre d'autres engagements quantifiés de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre (par exemple dans le secteur de l'électricité).

- la création d'un Fonds de développement des technologies propres, alimenté par les pays développés, et destiné à favoriser des technologies propres, efficaces et renouvelables dans les pays en développement.  

- un mécanisme de réduction de la déforestation qui procure les financements nécessaires pour réduire drastiquement la déforestation dans les 15 années à venir. Les réductions d'émissions issues de la protection de la forêt doivent s'ajouter à celles des industries.

- un schéma pour l'adaptation aux changements climatiques accompagné d'un système de financement à plus grande échelle, couplé à une analyse plus profonde des besoins d'adaptation.

- cet ensemble de mesures doit être adopté d'ici 2009 au plus tard.

Le scénario [R]évolution énergétique (2) de Greenpeace démontre qu'il est possible de réduire nos émissions du secteur énergétique de 50% d'ici 2050, si nous développons massivement l'utilisation des énergies renouvelables tout en doublant l'efficacité avec laquelle nous utilisons l'énergie.

Greenpeace compte sur le Luxembourg pour expliquer lors de ses interventions à la réunion de haut niveau de New York que la communauté internationale n'a plus de temps à perdre dans des vains discours. Greenpeace demande au Premier Ministre de proposer que les gouvernements du monde concentrent leurs  discussions sur l'élaboration d'un cadre pour les négociations sur la seconde période d'engagement du protocole de Kyoto afin de proposer un agenda accéléré qui permettra des avancées concrètes dès la Conférence de Bali.

Other contacts:

Roger Spautz; tel: 54625227 ou 621233361

Notes:

(1) Le protocole de Kyoto est limité à la période 2008-2012. Les parties se sont engagées à démarrer de nouvelles négociations pour la période post 2012.
(2) Greenpeace et le Conseil européen des énergies renouvelables, [R]évolution énergétique. Vers un avenir énergétique propre et durable.