Eoliennes près de Dahme, en Allemagne.
Le "mandat de Bali" doit inscrire la communauté internationale
sur la voie qui nous permettra de limiter l'augmentation globale
des températures moyennes en deçà de deux degrés Celsius.
Concrètement Greenpeace demande:
- un pic des émissions de gaz à effet de serre à l'échelle
mondiale d'ici 2015,
- suivi d'une réduction drastique des émissions, menée par les
pays développés, qui doivent s'engager collectivement à une
réduction d'au moins 30% de leurs émissions d'ici à 2020, suivie
d'une décarbonisation quasi-complète d'ici à 2050,
- l'inclusion de nouveaux acteurs dans le régime de Kyoto, ce
qui implique que:
o les nouveaux pays industrialisés à hauts revenus comme le
Mexique, la Corée du sud, le Singapour et l'Arabie Saoudite doivent
rejoindre le système de Kyoto et adopter des engagements fermes sur
la prochaine période d'engagement, afin de contribuer à l'objectif
d'une réduction de 30% des émissions à l'horizon 2020;
o les pays développés doivent créer des outils pour inciter les
pays en voie d'industrialisation rapide comme la Chine, le Brésil,
l'Inde et l'Afrique du Sud, à rejoindre le système d'échange
de quotas d'émissions via des objectifs sectoriels ou à
prendre d'autres engagements quantifiés de réduction de leurs
émissions de gaz à effet de serre (par exemple dans le secteur de
l'électricité).
- la création d'un Fonds de développement des technologies
propres, alimenté par les pays développés, et destiné à favoriser
des technologies propres, efficaces et renouvelables dans les pays
en développement.
- un mécanisme de réduction de la déforestation qui procure les
financements nécessaires pour réduire drastiquement la
déforestation dans les 15 années à venir. Les réductions
d'émissions issues de la protection de la forêt doivent s'ajouter à
celles des industries.
- un schéma pour l'adaptation aux changements climatiques
accompagné d'un système de financement à plus grande échelle,
couplé à une analyse plus profonde des besoins d'adaptation.
- cet ensemble de mesures doit être adopté d'ici 2009 au plus
tard.
Le scénario [R]évolution énergétique (2) de Greenpeace démontre
qu'il est possible de réduire nos émissions du secteur énergétique
de 50% d'ici 2050, si nous développons massivement l'utilisation
des énergies renouvelables tout en doublant l'efficacité avec
laquelle nous utilisons l'énergie.
Greenpeace compte sur le Luxembourg pour expliquer lors de ses
interventions à la réunion de haut niveau de New York que la
communauté internationale n'a plus de temps à perdre dans des vains
discours. Greenpeace demande au Premier Ministre de proposer que
les gouvernements du monde concentrent leurs discussions sur
l'élaboration d'un cadre pour les négociations sur la seconde
période d'engagement du protocole de Kyoto afin de proposer un
agenda accéléré qui permettra des avancées concrètes dès la
Conférence de Bali.
Other contacts:
Roger Spautz; tel: 54625227 ou 621233361
Notes:
(1) Le protocole de Kyoto est limité à la période 2008-2012. Les parties se sont engagées à démarrer de nouvelles négociations pour la période post 2012.
(2) Greenpeace et le Conseil européen des énergies renouvelables, [R]évolution énergétique. Vers un avenir énergétique propre et durable.