Jeannot Krecké n’a gagné qu’un petit délai

Affaire Greenpeace/Jeannot Krecké, Ministre le l’Economie et du Commerce extérieur

Communiqués de presse - mars 30, 2006
Aidé par les avocats de Cegedel, Sotel, Arcelor et Twinerg, le délégué du gouvernement a trouvé la faille pour ne pas délivrer les informations environnementales réclamées par Greenpeace: Il manque une publication au mémorial relative à des changements de statuts de la Fondation Greenpeace.

Centrale TGV (turbine gaz-vapeur) de Twinerg à Esch/Alzette. Généralement, le panache du gaz de combustion n'est pas visible. Le thermographe indique la perte d'énergie dans la cheminée. Greenpeace exige des mesures d'économie d'énergie immédiates afin d'endiguer les changements climatiques.

Comme le prévoit la convention d'Aarhus ratifiée par le Luxembourg et la Directive européenne relative à l'accès à l'information qui a été transposée en droit luxembourgeois le 25 novembre dernier, la  Fondation Greenpeace avait demandé à Jeannot Krecké, Ministre  de l'Economie et du Commerce Extérieur, en charge de l'Energie, des informations sur la quantité d'électricité fournie par la turbine gaz vapeur de la société TWINERG à la société ARCELOR via SOTEL, sur la quantité et l'origine exacte de l'électricité importée  actuellement par la société SOTEL pour alimenter les aciéries  électriques du groupe ARCELOR, ainsi que sur le prix de l'électricité importée de la Belgique et celui de l'électricité produite dans la turbine gaz vapeur. Devant le refus du Ministre de  communiquer ces informations, la Fondation avait déposé un recours devant le Président du Tribunal administratif pour les obtenir. La Fondation Greenpeace vient d'être déboutée sur une question de forme.  

«Il est incompréhensible qu'un Ministre socialiste se retranche derrière des arguments de forme pour ne pas respecter la loi et il s'agit d'un message désastreux pour le débat démocratique au Luxembourg» s'est exprimé Paul Delaunois, le directeur de Greenpeace Luxembourg.

Greenpeace est persuadé que le débat sur les orientations énergétiques du pays doit faire l'objet d'un débat public et l'organisation de défense de l'environnement argumente qu'il lui est difficile d'y prendre part et de se positionner sur les choix du gouvernement alors que ce dernier refuse de lui fournir des informations indispensables à l'analyse de la situation. «Dans une démocratie moderne, il est normal d'accorder une place autour de la table des débats à la société civile, mais voilà comment discuter quand on ne reçoit pas de réponse aux questions posées?» s'interroge Roger Spautz, chargé de la campagne climat auprès de Greenpeace.

La question principale, Jeannot Krecké devra-t-il fournir les  informations demandées à Greenpeace?, n'ayant pas été tranchée sur le fond, elle reste toujours d'actualité.

«Nous allons régulariser la situation de la Fondation et attendre la publication au Mémorial du document en question, mais indépendamment de ce contretemps, nous allons maintenant  reposer les mêmes questions au Ministre, au nom de l'association Greenpeace, en notre nom propre et nous n'excluons pas de demander à nos membres de se joindre à nous, car le ministre et son ministère doivent aussi respecter la loi et accepter le débat» a conclu Paul Delaunois.

Other contacts:

Paul Delaunois: 021 49 30 14
Roger Spautz: 54625227 ou 021 23 33 61