Communiqués de presse - juin 17, 2005
Du 20 au 24 juin prochain, la Commission baleinière internationale (International Whaling Commission - IWC) tiendra sont assemblée générale annuelle à Ulsan en Corée du Sud et pour la première fois, depuis la création en 1946, le Luxembourg sera de la partie. En effet, après de longues années de demandes répétées de la part de Greenpeace au Gouvernement luxembourgeois, ce dernier a enfin accepté le principe de rejoindre l'IWC.
L'agonie d'une baleine harponnée peut durer des heures...
Le vote à l'unanimité moins une abstention de Monsieur Carlo
Wagner, du parti des dauphins, à la chambre des députés de jeudi
dernier (9 juin 2005) marque un tournant dans la politique
environnementale du Luxembourg. Le Luxembourg s'est enfin affranchi
des pressions japonaises.
La présence du Luxembourg revêt cette année une importance
d'autant plus particulière que les enjeux sont cruciaux pour
l'avenir des baleines. Actuellement, IWC regroupe un peu plus de 60
états membres, parmi lesquels bon nombre d'états africains et de
petits états du Pacifique sur lesquels le Japon exerce une pression
sans répit, achetant insidieusement leur voix à coup de centaines
de milliers de dollars, en liant le montant de l'aide au
développement de ces pays à leur position au sein de IWC.
Si une reprise de la chasse à la baleine à des fins commerciales
n'est pas envisageable car pour cela il faudrait une majorité
qualifiée de trois-quarts et l'assemblée de l'IWC est aujourd'hui
partagée pratiquement à part égale entre les "pro" et les "anti"
baleine, d'autres sujets pourraient être remis en question avec une
majorité simple acquise à la cause du Japon comme par exemple les
autorisations d'abattages pour des raisons "scientifiques" ou
encore la présidence du "Comité de Conservation". On ose à peine
s'imaginer ce qu'il adviendrai de l'avenir des cétacés dans ce
cas.
Les quotas des abattages de baleines autorisés sous le couvert
de la "recherche scientifique" seront révisés lors de la prochaine
assemblée. Le Japon, la Norvège et l'Islande, les trois derniers
états à pratiquer la chasse à la baleine, qui seront peut-être
rejoints par la Corée du Sud, entendent bien augmenter le nombre de
prises en utilisant tous les arguments, y compris les fausses
affirmations pseudo scientifiques et le chantage à l'aide au
développement. L'issue du vote est incertaine, d'où l'importance
pour les protecteurs des baleines et de l'environnement de la
décision du Luxembourg, un pays de plus contre la chasse, de
rejoindre IWC.
Depuis la décision du moratoire sur la chasse baleinière en
1985, plus de 24'000 baleines ont été tuées principalement par la
Norvège et le Japon. En 2005, plus de 2'100 baleines pourront être
exécutées par l'Islande (25), la Norvège (797) et le Japon (1315).
Il est crucial d'arrêter le massacre, d'augmenter les zones
sanctuaires où toute chasse est interdite.
Car même si les différentes populations de baleines ont pu se
reconstituer depuis la mise en œuvre du moratoire, elles sont loin
de s'être stabilisées et la plupart des espèces sont toujours
menacées d'extinction.
Other contacts:
Roger Spautz, tel : 54 62 52 27 ou 021 23 33 61
Paul Delaunois, tel : 54 62 52 22 ou 021 49 30 14