Communiqués de presse - mars 23, 2006
Lors du Conseil des 23 et 24 mars, les chefs d'Etat européens discuteront d'une «Nouvelle politique énergétique pour l’Europe». Dans les conclusions des Conseil Environnement et Energie du mois de mars, ainsi que dans le récent 'Livre Vert' en matière d'énergie de la Commission européenne, l'accent a été mis sur les énergies propres. Greenpeace regrette d'autant plus que lors des discussions au sein du COREPER, le Luxembourg se soit opposé à des objectifs chiffrés contraignants. D’après des informations que Greenpeace vient de recevoir, le Luxembourg est parmi les quelques pays qui entendent s’opposer à des objectifs pour les énergies renouvelables lors du Conseil des chefs d’Etat.
Les renouvelables et l'efficacité énergétique représentent le
moyen idéal de renforcer la compétitivité de l'économie européenne
tout en augmentant la sécurité d'approvisionnement en énergie et
en protégeant l'environnement. «Pour atteindre leur énorme
potentiel, les renouvelables et l'efficacité énergétique ont besoin
du soutien politique adéquat. Un pré-requis afin de garantir ce
soutien réside en la définition d'objectifs chiffrés contraignants
à long terme», a déclaré Roger Spautz de Greenpeace Luxembourg.
Il y a un an, le Conseil européen de printemps 2005, sous
présidence luxembourgeoise, avait adopté l'objectif de maintenir
l'augmentation de température sous la barre des 2°C par rapport à
la période pré-industrielle. Pour atteindre cet objectif
climatique, il est nécessaire que l'Europe s'engage sur la voie de
réductions significatives de ses émissions de gaz à effet de serre.
Cet objectif a donc des implications importantes en matière de
politique énergétique.
Les différentes sources d'énergie renouvelable (éolien, solaire,
biomasse, hydraulique de petite taille, géothermie, ...) protègent
le climat, créent des emplois et n'ont pas de coûts externes
cachés. Elles sont particulièrement adaptées à la fourniture
décentralisée d'énergie, par laquelle les pertes sont minimisées.
Greenpeace a démontré que les renouvelables peuvent, d'ici 2020,
couvrir plus de 35% de la demande en électricité de l'Union
européenne et plus de 25% de la demande en énergie dans le domaine
du chauffage et du refroidissement. Couplées à l'efficacité
énergétique, les énergies renouvelables pourraient ainsi couvrir un
quart de l'utilisation d'énergie primaire en 2020.
Greenpeace lance un appel urgent au Premier Ministre Jean-Claude
Juncker et au Ministre des Affaires Etrangères Jean Asselborn, qui
représentent le Luxembourg au Conseil des chefs d'Etat, de
s'engager pour une politique énergétique propre et pour des
objectifs contraignants pour les énergies renouvelables.
Other contacts:
Roger Spautz; tel: 54625227 ou 021233361