Les Suisses disent "OUI" à l'initiative Stop OGM!

Un signal important de politique intérieure et étrangère

Communiqués de presse - novembre 27, 2005
Aujourd'hui, les citoyennes et citoyens suisses ont lors d'un référendum adopté à 56%, l'initiative "Stop OGM" qui réclamait un moratoire de 5 ans sur la culture commerciale de plantes génétiquement manipulées. Greenpeace salue cette décision qui représente un pas dans la bonne direction et surtout donne un signal clair au Parlement suisse et à l'étranger.

Le 27 novembre 2005, les citoyennes et citoyens Suisses ont adopté l'initiative Stop OGM qui réclame un moratoire de 5 ans sur la culture commerciale de plantes trangséniques.

Les autorités politiques de Berlin, Bruxelles et Paris doivent enfin comprendre qu'une agriculture sans génie génétique mais plutôt écologique est l'avenir. Dans la joie de cette victoire des urnes il ne faut toutefois pas oublier qu'en Suisse, de nombreux problèmes liés aux OGM ne sont pas encore résolus.

Le résultat du scrutin d'aujourd'hui donne un peu d'air et de temps à l'agriculture suisse mais les problèmes liés aux OGM dans ce pays n'en sont pas éliminés pour autant. La contamination des cultures bio ou des plantes sauvages apparentées par le pollen des plantes transgéniques, l'apparition de "super-mauvaises-herbes" résistantes avec l'augmentation de l'utilisation d'herbicides que cela implique, les effets néfastes sur les insectes utiles et les menaces sur la biodiversité, sont une triste réalité dans les pays où les OGM sont cultivés. Le vote suisse ne concernait pas la contamination des aliments importés et l'opacité qui règne autour des produits provenant d'animaux nourris avec des OGM (lait, viande, œufs).

Les consommateurs suisses peuvent ainsi acheter de la viande, du poisson, des œufs et des produits laitiers de production étrangère dépourvus d'étiquetage les informant sur le fait que les animaux à l'origine de ces derniers ont été nourris avec des OGM. Selon un sondage Isopublic mandaté par Greenpeace Suisse et effectué du 20 au 27 octobre 2005, 84,7% des personnes interrogées voudraient un étiquetage obligatoire de ces produits. Une importante majorité refuse de consommer des aliments génétiquement modifiés et considère que les essais sur les OGM en plein air comportent des risques. La majorité des consommateurs suisses craignent également une influence négative d'éventuelles cultures génétiquement modifiées sur les cultures conventionnelles et biologiques.

"Afin de garantir la qualité à long terme de notre alimentation et donc de notre existence, de nos sols, de nos semences et de la biodiversité animale et végétale sans lesquels une saine production d'aliments est impossible à assurer, Greenpeace incite les autres pays européens à suivre l'exemple suisse et à agir contre la culture et la dissémination des OGM dans l'environnement", conclut Anne Thomas, chargée de la campagne OGM pour Greenpeace Luxembourg.

Other contacts:

Anne Thomas, Greenpeace Luxembourg, chargé de campagne OGM, 021 19 46 21