Communiqués de presse - avril 21, 2005
Les activistes de Greenpeace ont lancé un appel aux Ministres des Transports de l'Union Européenne pour garantir une mise hors service respectueuse de l'environnement de ces navires poubelles. Décision qui ne pourra être discutée au plutôt que dans deux mois, lors du prochain Conseil Transport.
Des représentants de Greenpeace ont rencontré la Présidence du Conseil de l'UE à qui ils ont remis symboliquement un bateau dans une bouteille, fabriqué à partir de pièces métalliques du pétrolier européen "Amina" qui a explosé en 2003 sur le chantier de démolition navale à Alang en Inde.
En effet, à la suite du naufrage de l'ERIKA au large de la
Bretagne en décembre 1999, l'Union européenne et l'Organisation
Maritime Internationale se sont mises d'accord pour interdire les
pétroliers "simple coque". La pollution engendrée par le PRESTIGE
en novembre 2002 a donné un coup d'accélérateur à ce dossier qui
vient d'aboutir le 05 avril dernier. Mais voilà, comment seront
démantelés tous les pétroliers "simple coque" après l'entrée en
vigueur de l'interdiction de circulation de ces bateaux? Il faut
que les Ministres européens en discutent. Mais le dossier est
repoussé de réunion en réunion depuis décembre dernier. "Cette
situation est inacceptable, explique Roger Spautz de Greenpeace
Luxembourg, l'Union européenne a introduit avec succès une
interdiction accélérée des pétroliers à simple coque, mais a oublié
de fixer des mesures pour une démolition navale sûre et propre. En
principe, les décisions relatives aux conséquences de
l'interdiction des pétroliers simple coque auraient dû être prises
avant l'entrée en vigueur de ce règlement!"
EU : Clean Shipbreaking NOW !
Les activistes de l'organisation de protection de
l'environnement ont exprimé leurs revendications "EU : Clean
Shipbreaking NOW!" (Union européenne: un démantèlement propre
maintenant!) et "Bahut ho Gaya" (assez est assez) devant le Centre
de conférence du Kiem où s'est tenu la réunion des ministres des
transports, et où des représentants de Greenpeace ont rencontré la
Présidence du Conseil à qui ils ont remis symboliquement un bateau
dans une bouteille. Ce petit présent a été fabriqué à partir de
pièces métalliques du pétrolier européen "Amina" qui a explosé en
2003 sur le chantier de démolition navale à Alang en Inde. "Nous
voulons rappeler que les pratiques actuelles de démantèlement naval
sont synonymes de pertes en vie humaine et de pollution
environnementale importante dans les pays du Sud!" L'Union
européenne devra éviter que la plupart des pétroliers européens à
simple coque fortement pollués ne soient exportés vers les pays de
l'Asie ou la Turquie où ils seront détruits sans qu'aucune
attention particulière ne soit portée à la santé des travailleurs
et de l'environnement.
Greenpeace dénonce que malgré l'entrée en vigueur de
l'interdiction pour les pétroliers à simple coque de naviguer,
plusieurs centaines de navires circulent sur les mers en dehors la
loi. Personne ne sait exactement combien de ces navires poubelles
doivent être mis hors service depuis le 5 avril 2005 car
l'industrie navale n'est pas prête de divulguer la liste de ces
navires et les autorités ne sont pas en mesure de publier une liste
consolidée des pétroliers à simple coque. Greenpeace demande donc
aux ministres européens des transports d'en finir avec le manque de
transparence dans le secteur naval et de dresser rapidement une
liste définitive et consolidée des pétroliers à simple coque qui
sont soumis à la régulation de mise hors service. D'après une
analyse de Greenpeace plus de 2'000 navires doivent être mis hors
service et démolis dans les cinq années à venir. L'organisation
environnementale estime que mille pétroliers doivent être démolis
en 2005 dont 334 appartenant à des sociétés navales européennes,
sont enregistrés en Europe ou naviguent sous pavillon européen.
Greenpeace demande aux ministres des transports de résoudre
d'urgence le problème du recyclage des pétroliers et d'en finir
avec l'approche "hors des yeux, hors de la mémoire". L'Union
européenne a la possibilité d'arrêter les scandales du
démantèlement naval et montrer au monde que ceci peut être fait
d'une manière propre.
Basé sur son rapport, Greenpeace demande:
- à l'Union européenne de prendre des mesures urgentes contre les
pétroliers européens à simple coque en renforçant le Règlement du
Conseil concernant la surveillance et le contrôle des transferts
des déchets à l'entrée et à la sortie de la Communauté
européenne
- aux institutions européennes d'agir contre le manque de
transparence dans le domaine naval et de développer une liste
définitive et consolidée des pétroliers à simple coque qui doivent
être mis hors service
- un engagement immédiat des ministres de transport européens et
de la Commission européenne que la charge toxique des pétroliers
européens ne finisse pas sur les plages en Asie en créant une
capacité de démolition navale verte.
Other contacts:
Roger Spautz, tél: ++352 54625227 ou ++352 021233361