Changeons de politique – Libérons-nous du pétrole

Communiqués de presse - octobre 6, 2004
Depuis cet après-midi, Greenpeace manifeste pour un changement de politique permettant de sortir progressivement le Luxembourg de l'utilisation des énergies fossiles. Les activistes de l'organisation écologiste ont installé une bannière flottante sur la Moselle devant le quai pétrolier du port de Mertert, sur laquelle on peut lire: « Changeons de politique – Libérons-nous du pétrole ». Le dépôt de stockage pour produits pétroliers de la société Tanklux, d'une capacité de 62.000 m3, est le fournisseur principal en produits pétroliers du marché luxembourgeois.

Greenpeace manifeste pour un changement de politique permettant de sortir progressivement le Luxembourg de l'utilisation des énergies fossiles

Greenpeace dénonce par cette action symbolique la politique menée jusqu'à présent par les gouvernements successifs qui encourage la dépendance financière du Luxembourg vis-à-vis des produits pétroliers. Cette orientation économique et énergétique empêche le Luxembourg d'atteindre les objectifs fixés par le protocole de Kyoto.

« L'ancien gouvernement a reconnu que la forte augmentation des émissions de CO2 est due à la consommation de carburants et malgré l'annonce de mesures de réduction dans ce secteur lors de la publication de la "Stratégie nationale de réduction des émissions des gaz à effet de serre", celui-ci a omis de fixer les objectifs et d'établir un programme concret pour freiner et ensuite diminuer la consommation nationale de produits pétroliers », a déclaré Roger Spautz de Greenpeace Luxembourg. « C'est à présent au nouveau gouvernement d'entamer d'urgence une politique crédible contre les changements climatiques et de rattraper les cinq années perdues durant de la dernière période législative. »

Bien que les impacts touchent déjà, et toucheront de manière disproportionnée les populations les plus pauvres des pays en développement, les pays développés ne seront pas épargnés. Un rapport récent de l'Agence européenne pour l'environnement (AEE) démontre que certains impacts du changement climatique global sont déjà observables en Europe et d'autres sont prévisibles pour les prochaines décennies.

Pour empêcher des changements climatiques dangereux, des réductions d'émissions de gaz à effet de serre de l'ordre de 80% sont nécessaires dans les pays industrialisés d'ici la moitié du 21ième siècle. Au-delà du premier objectif du protocole de Kyoto, le Luxembourg doit donc d'urgence développer une vision politique à moyen terme lui permettant de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 80% d'ici 2050.

Greenpeace demande au nouveau gouvernement de développer de nouvelles orientations économiques pour sortir le Luxembourg de sa dépendance des énergies fossiles et de mettre rapidement en œuvre un plan d'action et pour réduire massivement les émissions de gaz à effet de serre.

Concrètement, Greenpeace demande au gouvernement de:

  • Développer des stratégies pour sortir le Luxembourg de sa dépendance économique vis à vis du pétrole par la substitution progressive du « tourisme à la pompe » et l'investissement dans des activités compatibles avec le développement durable;
  • Adapter progressivement les prix des carburants jusqu'à l'harmonisation avec les pays voisins (suppression de la logique « paradis des carburants bon marché »);
  • Mettre en œuvre un programme qui a pour but la réduction de la consommation moyenne de carburant des nouveaux véhicules immatriculés;
  • Promouvoir les transports publics et les moyens de transport non motorisé.