Communiqués de presse - février 19, 2010
En pleine année internationale de la biodiversité la nouvelle Commission européenne envisage d’autoriser prochainement des dizaines d’OGM, notamment: la pomme de terre transgénique «Amflora» de BASF, le maïs MON810 de Monsanto (réautorisation) ou encore le riz OGM LL62 de BAYER. Alors que les OGM menacent la biodiversité et la santé des consommateurs. Greenpeace Luxembourg demande à Madame Viviane Reding, Commissaire européenne du Luxembourg et Vice-Présidente de la Commission européenne de se prononcer publiquement pour le principe de précaution en matière d’OGM et contre toute nouvelle autorisation d’OGM, destiné à être utilisé dans l’agriculture et susceptible d’entrer dans la chaîne alimentaire au sein de l’UE.
Demandez à Madame Viviane Reding de dire NON à la pomme de terre OGM!
En 2010, durant l'année internationale de la biodiversité, plus
que jamais nous devrions redoubler d'efforts pour préserver la
diversité des espèces qui a permis durant des millions d'années la
perpétuation de la vie sur terre et qui durant des milliers
d'années a permis aux agriculteurs de nourrir notre espèce. «Les
OGM sont responsables de la perte d'une partie de la biodiversié
par leurs actions directes ou indirectes sur la déforestation, les
monocultures et l'utilisation massive de pesticides. En ajoutant
aux effets négatifs des OGM sur l'environnement et la biodiversité,
les effets négatifs des OGM et des pesticides qui y sont liés, sur
la santé humaine, la politique affichée par la Commission
européenne met directement en danger l'agriculture et la santé des
consommateurs en Europe et dans le monde. La politique affichée de
la Commission européenne en matière d'OGM est honteuse et
irresponsable!» s'indigne Maurice Losch, chargé de campagne OGM,
Greenpeace Luxembourg.
Un des OGM dont la nouvelle Commission entend accorder
rapidement l'autorisation à la culture est la pomme de terre OGM
« Amflora » de BASF. Bien que destinée initialement à un usage
industriel la pomme de terre OGM risque de contaminer la chaîne
alimentaire. «Ce serait depuis 12 ans la première autorisation d'un
OGM à la culture en Europe. Les risques de dissémination
incontrôlée, comme vient de le montrer encore récemment le cas de
la contamination OGM du lin, existent aussi pour la pomme de terre
OGM. En cas de contamination OGM, les conséquences économiques pour
la filière agricole et alimentaire en Europe seraient dramatiques»,
déclare Maurice Losch.
De plus «Amflora» a été développée il y a 13 ans en utilisant
des pratiques parmi les plus primitives de la modification
génétique. Dans le passé, l'EFSA (European Food Safety Authority)
avait donné un avis positif relatif à l'autorisation de la pomme de
terre de BASF mais, a finalement été forcée par la Commission
européenne de réexaminer les risques liés aux gènes marqueurs
utilisés par la société BASF et qui pourraient entraîner une
résistance aux antibiotiques. L'EFSA n'était pas en mesure de
répondre aux problèmes juridiques et sanitaires posés. Une
directive européenne de 2001 demande de ne plus autoriser, à partir
de 2004, des OGM qui entrainent des résistances à des antibiotiques
importants pour la santé humaine et animale. Or, selon
l'Organisation Mondiale pour la Santé les antibiotiques utilisés
dans le cas de la pomme de terre «Amflora» par BASF sont vitals
pour traiter des maladies et épidémies importantes, notamment la
tuberculose. Face à l'ensemble de ces problèmes, Greenpeace demande
à Madame Reding de se prononcer publiquement sur l'autorisation de
la pomme de terre OGM «Amflora». L'organisation entend rappeler à
Madame Viviane Reding qu'elle a été élue lors des élections
européennes de 2009 sur la base d'un programme électoral opposé à
l'utilisation des OGM dans l'agriculture. «Nous demandons à la
Commissaire européenne du Luxembourg de ne pas trahir la confiance
des électeurs-trices luxembourgeois et de déclarer officiellement
son opposition à toute nouvelle autorisation d'OGM dans l'UE et de
convaincre en tant que Vice-présidente de la Commission, les autres
Commissaires européens, notamment Monsieur John Dalli, Commissaire
à la Santé, de refuser définitivement l'autorisation de la pomme de
terre OGM de BASF!» revendique Maurice Losch.
Other contacts:
Maurice Losch, Chargé de Campagne OGM, Greenpeace Luxembourg
Tel.: 621 215 024, Email: