«Monsieur le Ministre de la Santé, les citoyens du Luxembourg vous demandent d’interdire les maïs transgéniques MON810 et MON863»

Communiqués de presse - octobre 1, 2008
À 13:30 heures devant le Ministère de la Santé des militants de Greenpeace Luxembourg ont remis au Ministre de la Santé, Monsieur Mars Di Bartolomeo, la pétition «Luxembourg sans maïs Monsanto» lancée le 2 mai 2008 après la projection du film ‘Le monde selon Monsanto/ Monsanto mat Gëft a Genen’ sur RTL-télé Luxembourg. Greenpeace et les presque 1500 signataires de la pétition demandent au Ministre de la Santé de mettre tout en œuvre pour préserver le Luxembourg des maïs transgéniques dangereux MON810 (1) autorisé à la culture et MON863 (2) autorisé à l’importation.

Soutenu par une pétition recueillant 1.500 signatures, Greenpeace demande au Ministre de la Santé d'interdire les maïs transgéniques de Monsanto MON810 et MON863 au Luxembourg.

«Ce n'est pas la première fois que les consommateurs du Luxembourg se prononcent contre les OGM. En 2005 lors d'un sondage TNS-ILRES 83% des consommateurs du Luxembourg ont clairement précisé qu'ils préféraient manger 'sans OGM'. En février 2007 plus de 13000 citoyens du Luxembourg et plus d'un million de citoyens d'Europe se sont prononcés contre les OGM dans le fourrage animal et ont réclamé un étiquetage transparent pour des produits laitiers et de viande (3). En date du 30 septembre 2008 déjà 65 des 116 communes du Luxembourg se sont déclarées 'commune sans OGM'», explique Maurice Losch, chargé de campagne OGM chez Greenpeace Luxembourg.

A l'heure actuelle, seul un maïs OGM produit par Monsanto, le MON810, peut être cultivé en Europe. Malgré le fait que celui-ci ait été autorisé en 1998 selon des règles anciennes et moins strictes, que sa culture présente des risques pour l'environnement et que plusieurs Etats-membres l'ait déjà interdit sur leur territoire (4), il continue à être commercialisé sur le marché européen et pourrait être cultivé à tout moment au Luxembourg.

L'Union Européenne, et par là le Luxembourg, sont confrontés de plus en plus à la problématique des OGM. Malgré les évidences scientifiques prouvant que les différents OGM posent de sérieux risques pour l'environnement et la santé humaine les grandes multinationales, tel que Monsanto, et les lobbies pro-OGM essaient d'imposer à l'Europe leurs produits dangereux. «Nous avons également remis au Ministre de la Santé une bonne dizaine d'études et d'argumentaires scientifiques prouvant les conséquences négatives des maïs OGM MON810 et MON863 sur l'environnement et la santé. Tous les arguments scientifiques justifiant une interdiction des deux maïs transgéniques sont sur table. Greenpeace Luxembourg fait appel à la volonté politique du Ministre de la Santé d'agir vite et de prononcer les interdictions des deux maïs OGM de Monsanto avant la fin de l'année», conclut Maurice Losch.

Other contacts:

Maurice Losch, chargé de campagne OGM, Greenpeace Luxembourg, gsm: 621 215 024 ou email:

Notes:

(1) Le maïs transgénique MON810 produit une toxine capable de tuer un insecte ravageur, la pyrale. Il est encore à l’heure actuelle le seul OGM autorisé à la culture en Europe et a été planté en 2007 sur 1% de la surface totale agricole, soit sur 100 000 hectares, essentiellement en France et en Espagne.
(2) Le maïs transgénique MON863 est autorisé à l’importation en Europe. Le 16 juillet 2008 l’Autriche a prononcé une interdiction nationale sur l’importation du MON863 sur base d’une étude scientifique d’envergure «Assessment of toxic and ecotoxic properties of novel proteins in GMO’s».
(3) En date du 2 février 2007 Greenpeace Luxembourg a transmis les 13000 signatures de cette pétition au Ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et du développement Rural, Monsieur Fernand Boden et au Minstre de la Santé, Monsieur Mars Di Bartolomeo, sans que ces derniers aient pris jusqu’à présent de réelles mesures.
(4) La France très récemment, mais également, la Grèce, la Hongrie, la Pologne et l’Autriche ont déjà interdit le MON810 en activant la «clause de sauvegarde» prévue par la directive 2001-18 (art. 23) qui permet à un Etat d’interdire provisoirement la culture et/ou l’utilisation d’OGM, si des «faits scientifiques nouveaux» pouvant induire des risques pour la santé ou l’environnement sont apparus après autorisation de ce dernier.