Présidence luxembourgeoise du Conseil de l'Union Européenne
Ce matin, Greenpeace Luxembourg a donné rendez-vous à la presse
pour tirer le bilan de la Présidence luxembourgeoise de l'Union
européenne dans le domaine de l'environnement.
Il faut dire que l'organisation de protection de l'environnement
n'a pas ménagé ses efforts ces six derniers mois. Secondée par
l'Unité européenne de Greenpeace international, Greenpeace
Luxembourg s'est attachée pendant toute le présidence
luxembourgeoise à faire progresser sept sujets jugés prioritaires
par l'organisation.
Paul Delaunois, le directeur de Greenpeace Luxembourg, Roger
Spautz, responsable de campagne et Eric Gall, attaché politique à
l'Unité européenne, se sont ingéniés à passer en revue les sept
domaines en question en comparant les exigences de Greenpeace et
les résultats obtenus par le gouvernement luxembourgeois.
Les différences sautent rapidement aux yeux. Certains sujets,
comme les changements climatiques, les organismes génétiquement
modifiés (OGM), la future législation sur les produits chimiques
(REACH) ou encore le démantèlement propre des navires donnent dans
une large mesure satisfaction à l'organisation écologique. Par
contre, la politique de protection des forêts anciennes,
l'efficience énergétique ou le projet de recherche sur la fusion
nucléaire ont fait bondir les intervenants.
"Ces différences entre les résultats obtenus ou non dans les
différents dossiers que nous avons suivi, sont la preuve qu'il n'y
a pas de fatalisme en matière de politique environnementale au
niveau européen. Quand les ministres concernés ont voulu faire
progresser les choses dans le bon sens, ils y sont arrivés", s'est
exprimé Paul Delaunois.
En effet, comment pourrait-on expliquer autrement que Monsieur
Lucien Lux soit parvenu à trouver des positions à l'unanimité du
Conseil européen dans des matières aussi controversées que
l'obtention d'objectifs chiffrés de réduction des gaz à effets de
serre pour des périodes allant jusqu'à 2050, ou plus encore, de
mettre le Conseil d'accord contre la Commission européenne sur les
interdictions nationales de culture d'OGM, alors que son collègue
Jeannot Krecké n'est pas capable de mettre le Conseil d'accord sur
des propositions faites par la Commission et le Parlement européen,
pourtant peu ambitieuses, d'efficience énergétique.
"Il y a des ministres qui ne s'intéressent pas à tous les
dossiers dont ils ont la responsabilité. Dès lors, ces dossiers ne
progressent pas. Par exemple, Fernand Boden, Ministre de
l'Agriculture en charge du dossier sur la protection des forêts
anciennes est allé défendre une position absurde au Forum des
Nations Unies sur les Forêts. En suivant les recommandations de M.
Boden, au rythme de la déforestation actuelle, il n'y aura plus de
forêts avant que l'on songe à les protéger", a ajouté Roger
Spautz.
Pour conclure ce bilan, Greenpeace a procédé à une cotation des
six ministres impliqués dans les dossiers étudiés. Cette cotation
repose sur trois critères, le programme, les résultats obtenus et
la collaboration avec les ONG. Entre le zéro pointé de François
Biltgen, visiblement pas en odeur de sainteté auprès de
l'organisation après les efforts qu'il a déployé pour que la France
accueille le réacteur expérimental de fusion nucléaire et le 17/20
de Lucien Lux qui aura bien rempli son rôle de Ministre de
l'environnement, il y avait de la marge que la plupart n'ont pas su
remplir.
Other contacts:
Paul Delaunois: tél. 54 62 52 22, portable: 021 49 30 14
Roger Spautz: tél. 54 62 52 27, portable: 021 23 33 61