Présidence luxembourgeoise de l'Union européenne: Greenpeace fait le bilan

Communiqués de presse - juillet 7, 2005
Certains sujets, comme les changements climatiques, les organismes génétiquement modifiés (OGM), la future législation sur les produits chimiques (REACH) ou encore le démantèlement propre des navires donnent dans une large mesure satisfaction à l'organisation écologique. Par contre, la politique de protection des forêts anciennes, l'efficience énergétique ou le projet de recherche sur la fusion nucléaire ont fait bondir Greenpeace.

Présidence luxembourgeoise du Conseil de l'Union Européenne

Ce matin, Greenpeace Luxembourg a donné rendez-vous à la presse pour tirer le bilan de la Présidence luxembourgeoise de l'Union européenne dans le domaine de l'environnement.

Il faut dire que l'organisation de protection de l'environnement n'a pas ménagé ses efforts ces six derniers mois. Secondée par l'Unité européenne de Greenpeace international, Greenpeace Luxembourg s'est attachée pendant toute le présidence luxembourgeoise à faire progresser sept sujets jugés prioritaires par l'organisation.

Paul Delaunois, le directeur de Greenpeace Luxembourg, Roger Spautz, responsable de campagne et Eric Gall, attaché politique à l'Unité européenne, se sont ingéniés à passer en revue les sept domaines en question en comparant les exigences de Greenpeace et les résultats obtenus par le gouvernement luxembourgeois.

Les différences sautent rapidement aux yeux. Certains sujets, comme les changements climatiques, les organismes génétiquement modifiés (OGM), la future législation sur les produits chimiques (REACH) ou encore le démantèlement propre des navires donnent dans une large mesure satisfaction à l'organisation écologique. Par contre, la politique de protection des forêts anciennes, l'efficience énergétique ou le projet de recherche sur la fusion nucléaire ont fait bondir les intervenants.

"Ces différences entre les résultats obtenus ou non dans les différents dossiers que nous avons suivi, sont la preuve qu'il n'y a pas de fatalisme en matière de politique environnementale au niveau européen. Quand les ministres concernés ont voulu faire progresser les choses dans le bon sens, ils y sont arrivés", s'est exprimé Paul Delaunois.

En effet, comment pourrait-on expliquer autrement que Monsieur Lucien Lux soit parvenu à trouver des positions à l'unanimité du Conseil européen dans des matières aussi controversées que l'obtention d'objectifs chiffrés de réduction des gaz à effets de serre pour des périodes allant jusqu'à 2050, ou plus encore, de mettre le Conseil d'accord contre la Commission européenne sur les interdictions nationales de culture d'OGM, alors que son collègue Jeannot Krecké n'est pas capable de mettre le Conseil d'accord sur des propositions faites par la Commission et le Parlement européen, pourtant peu ambitieuses, d'efficience énergétique.

"Il y a des ministres qui ne s'intéressent pas à tous les dossiers dont ils ont la responsabilité. Dès lors, ces dossiers ne progressent pas. Par exemple, Fernand Boden, Ministre de l'Agriculture en charge du dossier sur la protection des forêts anciennes est allé défendre une position absurde au Forum des Nations Unies sur les Forêts. En suivant les recommandations de M. Boden, au rythme de la déforestation actuelle, il n'y aura plus de forêts avant que l'on songe à les protéger", a ajouté Roger Spautz.

Pour conclure ce bilan, Greenpeace a procédé à une cotation des six ministres impliqués dans les dossiers étudiés. Cette cotation repose sur trois critères, le programme, les résultats obtenus et la collaboration avec les ONG. Entre le zéro pointé de François Biltgen, visiblement pas en odeur de sainteté auprès de l'organisation après les efforts qu'il a déployé pour que la France accueille le réacteur expérimental de fusion nucléaire et le 17/20 de Lucien Lux qui aura bien rempli son rôle de Ministre de l'environnement, il y avait de la marge que la plupart n'ont pas su remplir.

Other contacts:

Paul Delaunois: tél. 54 62 52 22, portable: 021 49 30 14
Roger Spautz: tél. 54 62 52 27, portable: 021 23 33 61