REACH: Tout espoir n’est pas perdu

Communiqués de presse - octobre 5, 2005
Au grand soulagement des organisations non gouvernementales, la Commission ENVI (environnement, santé publique et sécurité alimentaire) du Parlement européen a corrigé les orientations prises par les Commissions IMCO (Marché intérieur et protection des consommateurs) et ITRE (industrie, recherche et énergie).

ZERO TOXICS

En votant mardi dernier le projet de législation européenne sur les produits chimiques REACH (pour enRegistrement, Evaluation, Autorisation des produits Chimiques), les membres de la commission ENVI du Parlement européen lancent un signal fort aux commissions IMCO et ITRE dont les positions en la matière  avaient été décriées par tous les défenseurs du projet REACH, parmi lesquels on dénombre les organisations de défense de l'environnement, celles de protection de la santé dont le Comité permanent des médecins européens, les organisation de femmes, les organisations de consommateurs, et les syndicats.  

«Mise à part l'absence de garantie que les données relatives aux impacts sur la santé et sur l'environnement d'un grand nombre de substances chimiques ne soient exigées dans la version adoptée  par les membres de la Commission ENVI, il faut se féliciter que les socialistes (PSE), les verts (The Greens and European Free  Alliance) et les libéraux (ALDE) aient pu faire obstacle aux projets des conservateurs (PPE) pour promouvoir un texte garantissant le remplacement des substances chimiques dangereuses par des alternatives plus sûres», s'est exprimé Paul Delaunois, directeur de Greenpeace Luxembourg, après avoir analysé les résultats des votes.

Erna Hennicot-Schoepges ne prend pas ses responsabilités  

Les membres de la Commission ENVI ont en effet adopté le principe de substitution, cher aux ONG, qui prévoit que toute substance particulièrement dangereuse soit obligatoirement remplacée par les alternatives moins nocives lorsqu'elles existent ou dans le cas contraire que leur production soit strictement limitée dans le temps.

«Apparemment, Mme Hennicot-Schoepges suit strictement la ligne du PPE, opposée au principe de substitution. Mais se rend-t-elle compte que sa position est fondamentalement en décalage par rapport à celle du gouvernement luxembourgeois et de son parti?» a ajouté Paul Delaunois.

Cependant les ONG restent très critiques sur le fait que les  substances chimiques produites à faible volume, moins de 10 tonnes par an, ne soient pas soumises à l'obligation systématique de fournir des données sur leurs impacts au niveau de la santé et de l'environnement.

«Cela représente plus de 17.500 substances pour lesquelles nous continueront d'ignorer, en grande partie, les propriétés et ainsi les risques potentiels. C'est beaucoup trop pour garantir efficacement  la santé et l'environnement!» a renchéri Paul Delaunois.

Le Parlement européen aura encore la chance de renforcer REACH lors du vote en session plénière prévue à la mi-novembre. Il s'agit d'une chance unique de protéger les générations futures et leur  environnement au lieu de tout sacrifier aux intérêts à court terme de l'industrie chimique.

Greenpeace a d'ailleurs invité les membres luxembourgeois du Parlement européen le 03 novembre prochain à une conférence pour connaître leurs points de vue sur la question. Affaire à suivre.

Other contacts:

Paul Delaunois, tél. : ++352 021 49 30 14