Sotel veut passer en force avec la ligne haute tension

Communiqués de presse - juin 11, 2010
Sans prendre aucune conséquence du refus de la commune de Sanem de délivrer l’autorisation de construire, Sotel a organisé ce matin une réunion de travail dans la Commune de Redange (F). Comme ci de rien n’était, la société énergétique du Groupe Arcelor-Mittal prévoit de couper la route départementale entre Rédange et Belvaux cet été. Greenpeace s’insurge des méthodes de Sotel qui ne tient nullement en compte les lois et les règles en vigueur, pour imposer la construction de la ligne haute tension, en mettant les autorités et les citoyens directement concernés devant le fait accompli.

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Malgré le refus annoncé par la commune de Sanem de délivrer les autorisations de construire de la ligne haute tension[1], la société Sotel a organisé ce matin une réunion de travail à Rédange en France pour discuter de la fermeture de la route départementale dès cet été entre Rédange et Belvaux. Il semble donc que la Société Sotel est prête à ne compte pas tenir compte de ce refus pour relier le réseau électrique français avec le réseau luxembourgeois pour importer de l'électricité nucléaire pour alimenter les aciéries d'Arcelor-Mittal.

« Nous trouvons particulièrement cavalier de la part de Sotel de continuer les travaux de la ligne haute tension sans tenir compte des lois et des règles en vigueur au Luxembourg. Après avoir obtenu les autorisations, accordées illégalement par le Bourgmestre de Differdange, après s'être assis sur les points restrictifs de l'autorisation ministérielle pour les travaux menés dans les zones protégées, Sotel espère donc passer au dessus de la volonté des autorités communales de Sanem, et poursuivre son petit bonhomme de chemin pour importer de l'électricité nucléaire au Luxembourg » explique Roger Spautz de Greenpeace Luxembourg. 

Greenpeace a profité de la tenue de cette réunion pour informer les autorités communales françaises des méthodes de Sotel, que l'organisation de protection de l'environnement n'a pas hésité à traiter de «  comportement voyou »  et a annoncé qu'elle va informer les habitants qui seront directement exposés aux radiations électromagnétiques de la ligne, qui tout comme pour les riverains de Belvaux devrait passer entre 5 et 30 mètres de leurs habitations.

« Ce qui est choquant, c'est qu'une société, parce qu'elle représente des intérêts puissants, peut continuer à travailler des semaines entières sans tenir compte des autorisations qu'elle reçoit ou qu'elle ne reçoit pas, que Greenpeace semaine après semaine dépose des plaintes auprès de la police pour toutes les irrégularités observées et qu'il ne se passe rien ! » conclut Paul Delaunois, directeur de Greenpeace Luxembourg. 



[1] D'après des informations que Greenpeace a reçues, le tracé initial proposé par Sotel et accordé par le Ministre de l'Environnement en août 2008 n'est pas conforme avec le Plan d'Aménagement Général (PAG) de la commune de Sanem. Greenpeace avait signalé cette non-conformité aux autorités communales et aux citoyens directement concernés qui s'étaient manifestés contre ce tracé. Le PAG de Sanem stipule que pour des raisons de «  pour des raisons de prévention sanitaire, entre le centre du tracé des lignes de haute tension et des constructions, les distances suivantes sont à observer:- 50,00 mètres pour les lignes à haute tension de 100 kV ou plus ». 

Other contacts:

Roger Spautz ; tel : 54625227 ou 621233361