Les centrales nucléaires de notre pays fermeront d’ici 2025. C’est une chose. Mais que vont devenir tous les déchets nucléaires qui resteront radioactifs pendant des centaines de milliers d’années ? C’est simple : ils seront enfouis dans le sous-sol et oubliés. Et ne demandons surtout pas aux citoyens s’ils veulent bien une décharge nucléaire sous leur jardin.

C’est du moins l’avis de l’ONDRAF, l’organisme national des déchets nucléaires. Au début de l’année, il a présenté une nouvelle proposition de politique pour les pires déchets nucléaires. Ce sont les déchets qui resteront très dangereux pour des milliers, voire des millions d’années. Il ne s’agit pas du genre de choses que vous souhaitez avoir pour toujours dans le sous-sol de votre commune.

Modification mineure, vraiment ?

Pourtant, l’ONDRAF veut faire accepter le principe du stockage géologique pour ce type de déchets sans en avoir préalablement étudié les incidences sur l’environnement, et surtout sans impliquer les citoyens ni les communes.

Pour l’ONDRAF, il ne s’agit que d’une « modification mineure » à la proposition de 2010 (qui avait déjà fait l’objet de milliers de plaintes à l’époque). Or, cette fois, c’est toute la Belgique qui est susceptible d’accueillir cet héritage nucléaire, alors qu’à l’époque, il ne s’agissait que d’une petite partie de notre pays, à savoir la couche d’argile de Boom située sous 21 communes de Campine à la frontière avec les Pays-Bas.

Donner la parole aux citoyens

Selon nous, c’est inacceptable. Il reste beaucoup de questions sur le stockage géologique, y compris au niveau international, et la population mérite d’être correctement informée et consultée à ce sujet. Nous demandons donc au gouvernement fédéral d’effectuer une analyse approfondie des incidences sur l’environnement de cette proposition et de donner la parole �� la population avant de prendre une décision.

Pour en savoir plus, consultez la note d’information sur la nouvelle proposition de politique et sur nos exigences.