Le Cerrado brésilien est nettement moins connu que l’Amazonie et pourtant, en tant qu’énorme région de savane, il joue lui aussi un rôle crucial pour la biodiversité et le climat sur terre.

Il n’empêche, l’industrie agricole peut y agir librement, au détriment des habitats naturels. C’est ainsi qu’au cours de ces dix dernières années, de vastes zones du Cerrado ont été perdues.

Cela doit s’arrêter, selon Greenpeace et une quarantaine d’autres organisations environnementales. Nous demandons aux investisseurs et aux entreprises qui achètent du soja et de la viande depuis le Cerrado brésilien, de protéger cet écosystème unique.

Manifeste

Les organisations environnementales ont rédigé un manifeste pour lequel elles se sont inspirées du succès engendré par le moratoire sur le soja en Amazonie, obtenu grâce à des collaborations entre différents maillons de la chaîne de production, au soutien du gouvernement et au contrôle par la société civile.

Les chiffres montrent à quel point protéger le Cerrado est nécessaire. Entre 2013 et 2015, non moins de 18.962 km² de cette savane ont été détruits, ce qui en fait l’un des écosystèmes les plus menacés au monde.

Emissions élevées

Le Cerrado ne compte aujourd’hui plus que la moitié de sa superficie initiale. Si la dévastation  se poursuit, un nouveau tiers de ce qu’il en reste aura disparu d’ici 2050. Plus de 480 espèces de plantes sont menacées de disparition.

Cette évolution va aussi de pair avec des émissions élevées de gaz à effet de serre, ce qui fait que le Brésil ne sera pas en mesure d’atteindre ses objectifs internationaux, et contraignants, fixés dans le cadre de l’accord de Paris.

Tout un chacun qui d’une façon ou d’une autre commercialise ou consomme du soja et de la viande en provenance du Cerrado, porte une responsabilité et doit contribuer à la solution, qu’il s’agisse des négociants, des chaînes de supermarché et des investisseurs. Tous ces acteurs du marché devraient abandonner le soja et la viande provenant de la destruction récente du Cerrado.