Le week-end du 16 & 17 décembre, le mouvement Code Rouge dont Greenpeace fait partie, a mené une action de désobéissance civile de masse contre le secteur de l’aviation en Belgique. 1500 activistes ont été mobilisés dont 1200 ont participé à l’action sur le terrain. C’est tout simplement la plus grande action de Code Rouge jusqu’à présent. Nous nous réjouissons de cette belle réussite mais nous sommes également choqué·es. Choqué·es par la répression policière brutale à l’égard de citoyen·nes pacifiques qui agissent pour notre avenir à tou·tes

Des centaines de citoyen·nes venu·es de partout en Belgique, mais aussi d’Italie, des Pays-Bas, de France, Suisse, Allemagne, Hongrie, Finlande, Espagne et de la République tchèque, ont pris part à la troisième action de masse de Code Rouge. Ils étaient 1200 sur le terrain durant le week-end du 16 et 17 décembre pour la troisième action du mouvement Code rouge.

Dans le viseur cette fois : le secteur de l’aviation. Son impact est catastrophique sur la nature, le climat et la santé des habitant·es de la région. Pourtant le secteur bénéficie d’innombrables allégements fiscaux et des subventions qui se chiffrent en millions. On parle des jets privés ? Une minorité d’ultra-riches vole sans aucune restriction pour parcourir des distances ultra-courtes, agissant comme si la crise climatique n’existait pas. Cette minorité vole pendant que le monde entier est confronté à de plus en plus d’événements météorologiques extrêmes. Cette action le démontre : il n’est plus toléré que l’aviation puisse se développer et polluer sans la moindre entrave.

Anvers

Tout a débuté à l’aéroport d’Anvers. La police est présente en nombre. À l’aéroport mais également aux alentours. Des centaines d’activistes sont arrêté·es. Entre autres, le président de la Ligue des droits humains et observateur légal durant l’action, Edgar Szoc. Un agent de police le mettra devant ce choix : soit effacer les images prises, soit se faire arrêter. Cette demande est illégale. Malgré cette arrestation massive, le trafic des jets privés est paralysé. Objectif atteint.

Liège

Vers 15h, 600 autres activistes entrent sur le site et bloquent le géant chinois de l’e-commerce Alibaba. Les avions chargés de biens de consommation en provenance de Chine ne peuvent plus être déchargés et les camions ne peuvent plus quitter les lieux. À 22h, 200 activistes pénètrent dans l’entrepôt de stockage d’Alibaba. Ils se feront déloger par les forces de l’ordre entre 2h et 3h du matin. Le site reste néanmoins toujours bloqué. Objectif atteint.

Violence policière

Ce week-end a été le triste témoin d’un usage disproportionné de la force et une répression brutale par la police envers des citoyen·nes pacifiques. Les images sont choquantes. Les faits parlent d’eux-mêmes : à Anvers, deux personnes ont été emmenées à l’hôpital dont une a eu le bras cassé et des doigts cassés. Un observateur légal a été frappé et arrêté. À Liège, une autre activiste a eu le bras cassé. Plusieurs cas d’étranglement ont été signalés. Ceci, sans parler des matraques et des gaz lacrymogènes.

Nous sommes en discussion actuellement avec nos avocat·es concernant ces violences policières. Quoi qu’il en soit, nous serons aux côtés des activistes victimes de ces violences s’ils·elles souhaitent porter plainte.

Nos revendications

Nous exigeons la fin des subventions à l’aviation, une interdiction des jets privés et des transports publics abordables.

Pétition

Notre engagement ne se limite pas à cette action : nous passons maintenant à l’action politique. Nous avons lancé une pétition appelant les responsables politiques belges et européens à interdire les jets privés, une étape cruciale pour limiter les émissions de CO2 et ainsi protéger notre environnement fragile. Joignez-vous à nous et signez notre pétition.

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