Un message clair au Premier Ministre Trudeau, aux compagnies pétrolières et aux banques qui observent la lutte contre TMX :  ‘Aucun nouveau pipeline ne sera construit avec notre argent, ni en notre nom.’

3 Juillet 2018 (Territoires non-cédés du peuple Salish / Vancouver) – Suspendus dans les airs, douze leaders autochtones et activistes de Greenpeace Canada bloquent depuis tôt ce matin le trafic maritime sous le pont ‘Ironworkers Memorial’ au-dessous duquel devrait passer le navire pétrolier MV Serene Sea – ce dernier présentement accosté au terminal de Kinder Morgan où aboutit le pipeline Trans Mountain (TMX).

Sept grimpeurs sont suspendus courageusement au pont depuis 6 heures (heure de l’ouest) ce matin formant un barrage aérien humain au passage du navire-pétrolier afin d’empêcher l’expansion du pipeline de Trans Mountain. Cinq autres leur prêtent main forte depuis le pont. L’équipe de grimpeurs regroupe des personnes des communautés autochtones du peuple Salish de la Côte, de la Colombie-Britannique, de l’Alberta, de l’Ontario, du Québec, des États-Unis, du Mexique et du Royaume-Uni. Les territoires non-cédés des Salish de la Côte inclut le littoral de la C.-B. et la Mer des Salish où se terminerait l’expansion du pipeline de Trans Mountain.

Les grimpeurs ont déployé de très larges bannières sur lesquelles on peut lire ‘Trudeau ou Crudeau : faites un choix’, ‘Ne financez pas les pipelines’ et ‘Respectez les droits des peuples autochtones’, envoyant ainsi un message fort au Premier Ministre Justin Trudeau. Le Premier Ministre canadien a l’intention d’injecter $4,5 milliards de dollars de l’argent des contribuables dans l’achat de TMX, malgré l’opposition qui gronde. Le message aujourd’hui s’addresse tant aux constructeurs qu’aux financiers d’autres pipelines controversés en Amérique du Nord qui comptent soutenir le développement des pipelines des sables bitumineux tel que TMX.

Les grimpeurs ont aussi déroulé six autres banderoles individuelles sur lesquelles on peut lire “Protégeons l’eau #NonAuxPipelines” dans différentes langues*. Les banderoles ont été créées par de réputés artistes autochtones qui s’opposent au projet d’expansion du pipeline tels que Jackie Fawn, dont la renommée a été propulsée par ses œuvres de résistance artistique à Standing Rock*. Les langues représentées illustrent un mouvement global au sein duquel les communautés impactées se soucient de protéger l’eau et l’océan Pacifique des potentiels déversements de pétrole des sables bitumineux. L’expansion du pipeline Trans Mountain ajouterait 400 nouveaux navires-pétroliers à la circulation maritime actuelle créant ainsi une véritable autoroute de navires-pétroliers vers la Californie et l’Asie.

Citations des grimpeurs ci-dessous :

Olivier ​Huard, un arboriste québécois, activiste bénévole avec Greenpeace Canada depuis dix ans, et qui a fait le voyage pour souligner sa solidarité avec ce mouvement de résistance global a précisé :« La lutte contre les changements climatiques ne se limite pas aux frontières d’un pays, et par le fait même la pollution créée par les pipelines de sables bitumineux, qui contribuent au réchauffement climatique, nous affecte tous. J’ai lutté contre le projet de pipeline d’Énergie Est, et c’est dans la même optique que je lutte contre le projet d’expansion du pipeline Trans Mountain, car en plus de bafouer les droits des peuples autochtones, ce pipeline enfreint l’Accord de Paris et il est nocif pour l’environnement et notre santé. En somme, il constitue une menace réelle pour l’eau, pour les écosystèmes et pour les espèces marines déjà en voie d’extinction. Je suis ici aujourd’hui pour envoyer un message clair à Monsieur Trudeau, aux compagnies pétrolières et leurs banquiers qu’aucun nouveau pipeline des sables bitumineux ne sera construit, pas avec notre argent et encore moins en notre nom. »

Will George, un des grimpeurs, originaire des communautés du peuple Salish de la Côte s’est joint au blocus. Il est aussi le porte-parole et leader de Kwekwecnewtxw. Il explique :

« Je demeure l’opposition qui gronde. Protéger l’eau coule dans mes veines. Nos droits autochtones sont complètement ignorés. La protection de notre eau est aussi ignorée. L’avenir de mon fils est en jeu. Je ferais tout ce qu’il faut pour protéger l’eau, ma famille et la vôtre. »

Mike Hudema, un des grimpeurs qui est aussi chargé de la campagne Climat-Énergie chez Greenpeace Canada a ajouté : « Le Premier Ministre Justin Trudeau n’est pas du bon côté de l’Histoire. Un leader ‘anti changements climatiques’ ne choisit pas les pipelines. Il est inadmissible que les dirigeants de notre planète approuvent des projets qui bafouent les droits des peuples autochtones. Le monde regarde les choix que vous faîtes Monsieur le Premier Ministre. »

Mary Lovell, originaire de Seattle (Washington), activiste bénévole avec Greenpeace Canada. À son tour elle a souligné qu’« il est urgent de protéger l’eau parce que cette autoroute à ciel ouvert de navires-pétrolier menace toute la côte jusqu’en Californie. Nous agisson aujourd’hui pour défendre l’eau, la santé publique et le climat pllanétaire. À travers le Canada et le monde, des centaines de milliers de gens s’unissent et font grandir la vague de mobilisation qui nous soutient. »

Victoria Henry, participante au blocus aussi – qui a aidé l’action ‘Crudeau Oil HQ’ en Avril à Londres, a terminé en disant : « En tant que canadienne résidente à Londres (Royaume-Uni), je suis témoin de prêt des ravages causés à notre réputation par les choix de Monsieur Trudeau. Les gens sont inquiets des risques que les pipelines – qu’il soutient – peuvent avoir sur le climat. Je suis ici pour amener la voix des gens à l’international qui ont un message pour les politiciens, les compagnies pétrolières et les banques qui financent les pipelines : ‘aucun nouveau pipeline des sables bitumineux ne sera construit, pas avec notre argent et encore moins en notre nom.

Récemment, plus de  200,000 personnes se sont jointes à l’appel de la campagne internationale de Greenpeace qui exhorte les douze banques les plus pollueuses (“the Dirty Dozen”)  de cesser de financer ces compagnies pétrolières et gazières ainsi que leurs controversés projets de pipelines de sable bitumineux. Ceci inclut TMX, le pipeline Keystone XL de TransCanada et la Ligne 3 d’Enbridge ainsi que ceux proposés par Energy Transfer Partners, compagnie qui a lancé un procès à hauteur de $900 millions de dollars contre plusieurs entités de Greenpeace et d’autres groupes dans le but de les intimider.

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Photos seront téléchargées ici au fur et à mesure: https://media.greenpeace.org/collection/27MZIFJWLMBUH

Biographie des grimpeurs, de leurs co-équipiers et des artistes : nous contacter.

*Les langues sont le français, l’anglais, le Squamish, le dialecte Hən̓q̓əmin̓əm et l’Espagnol.  Au total les grimpeurs ont déployé quatre bannières d’une taille de 4×8 pieds et six autres de 4×4 pieds.

*Les banderoles mesurent 10 x 40 pieds et elles ont été créées par les artistes autochtones suivants – dans l’ordre dans lequel les banderoles sont suspendues du nord au sud: Jackie Fawn (Yurok), Ed Archie Noisecat (Salish), Ronnie Dean Harris (Stō:lo/St’át’imc), Marissa Nahanee (Squamish and Nisga’a), Will George (Salish) et la communauté de ‘Protect the Inlet’, Brandon Gabriel (Kwantlen),  Ocean Hyland (Salish).

Pour plus d’informations ou pour interviewer les portes-parole ou les grimpeurs :

Loujain Kurdi, (514) 577-6657, [email protected]

Jesse Firempong, sur place  au (778) 996-6549 ou [email protected]