Ottawa – Aujourd’hui, Greenpeace Canada a apporté sur la Colline du Parlement un message de la part de plus de plus de  25 000 Canadien.nes : le gouvernement fédéral ne peut pas poursuivre un accord commercial qui contribuerait à la destruction de la forêt tropicale amazonienne.

Les images et les données satellitaires indiquent que 2020 est la pire saison des incendies en Amazonie depuis une décennie. Et les feux ont même augmenté de 12,4% en un an en date du  1er Janvier au 30 Septembre [1]. Pourtant, le gouvernement fédéral poursuit ses négociations commerciales avec le Brésil sur un accord qui devrait augmenter considérablement les exportations de viande du pays vers le Canada – ouvrant ainsi un marché aux produits bovins qui constituent le principal responsable des incendies en Amazonie[2].

Des pays comme la France et l’Allemagne ont déjà exprimé leur inquiétude quant à la conclusion d’un accord commercial avec le Mercosur à l’heure actuelle, en citant la déforestation de l’Amazonie et les politiques environnementales du gouvernement brésilien[3]. Le gouvernement libéral n’a pas exprimé de préoccupations similaires, et le bureau du ministre des affaires étrangères François-Philippe Champagne demeure silencieux face aux milliers de messages de Canadien.nes et n’a toujours pas répondu à la demande de rencontre de Greenpeace Canada.

Les dirigeant.es autochtones du Brésil ont signalé que la situation actuelle constitue une menace existentielle pour leur survie [4]. Les scientifiques ont à leur tour averti que la déforestation de l’Amazonie s’approche du point de bascule au-delà duquel la forêt tropicale ne pourra plus se reconstituer [5].

«Notre gouvernement ne peut s’engager à être un leader pour la nature tout en poursuivant un accord commercial qui rendrait le Canada complice de la destruction de l’un des hauts lieux de la biodiversité mondiale. Nous demandons au ministre des affaires étrangères Champagne d’annoncer l’arrêt immédiat des négociations de libre-échange Canada-Mercosur et de se prononcer en faveur de la protection de l’Amazonie et des droits humains» a déclaré Reykia Fick, chargée de campagne Nature & Alimentation à Greenpeace Canada.

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Loujain Kurdi, chargée de communication, (514) 577-6657, [email protected]  

Notes : 

[1] Analyse de Greenpeace Brésil basée sur les données de l’INPE (Institut national de recherche spatiale du Brésil) et les données de GFED sur les émissions des incendies mondiaux: Global Fires Emissions Data.

[2] MercoPress, « Brazil optimistic about a Mercosur free trade agreement with Canada », Juillet 2020.

[3] MercoPress, « EU/Mercosur trade deal ratification delay: Brazil accuses France of “protectionist interests”, septembre 2020

[4] New York Times, « As Bolsonaro Keeps Amazon Vows, Brazil’s Indigenous Fear ‘Ethnocide' », Avril 2020.

[5] Mongabay, « ‘The tipping point is here, it is now,’ top Amazon scientists warn« , avertissent les scientifiques de l’Amazonie, Décembre 2019.